L'élection présidentielle américaine du 8 novembre approche à grands pas et les scandales se multiplient pour Donald Trump. Tant et si bien qu'il devient aujourd'hui presque impossible de synthétiser toutes les polémiques qui le concernent.
Déjà accablé par une vidéo datée de 2005 dans laquelle il se vantait de pouvoir "attraper toutes les femmes par la c**tte" grâce à sa célébrité et à sa richesse, le candidat républicain a également choqué l'Amérique avec la diffusion d'une vidéo d'archive dans laquelle il s'égosillait devant une fillette, affirmant à son interlocuteur qu'il "sortirait avec elle dans 10 ans". Pire, l'homme politique de 70 ans est devenu la cible de plusieurs médias après que six femmes l'ont accusé mercredi de harcèlement et d'attouchements sexuels, notamment dans un long article publié dans le New York Times. Des faits qui se seraient déroulés pour la plupart entre 1979 et 2005. Lancé dans sa stratégie d'intimidation, le businessman controversé a démenti toutes les allégations qui le visent. "Cet article tout entier est de la fiction, et le fait que le New York Times lance ces accusations complètement fausses (...) à propos de la personnalité de M. Trump sur un tel sujet est dangereux", a rapidement réagi dans un communiqué un responsable de sa campagne, Jason Miller.
Chaque jour apporte son lot de révélations toutes aussi grossières, puisque d'anciens propos tenus par le grand rival d'Hillary Clinton dans l'émission d'Howard Stern en 2006 refont également surface. Dans une vidéo diffusée par de nombreux médias, on peut ainsi voir Donald Trump au côté de sa fille Ivanka (à l'époque âgée de 24 ans), qui répond à des questions personnelles. "Donald, parlez-vous de sexe avec votre fille ?", demande l'animateur, qui avait déjà qualifié Ivanka Trump de "joli bout de viande". "Non", répond Donald Trump. "Donald, sérieusement, vous savez pourtant tout des prédateurs sexuels et de ce genre de choses...", poursuit Stern. La coanimatrice de l'émission de radio, Robin Quivers, intervient alors en s'adressant à Trump : "Vous en êtes un [de prédateur sexuel, NDLR]." Ce à quoi le principal intéressé répond, dans un sourire et face à sa fille hilare : "Oui, c'est vrai. C'est vrai."
Si Donald Trump continue de démentir toutes les agressions qui lui sont reprochées, cette vidéo apporte une preuve supplémentaire que l'homme d'affaires ne sait décidément pas tenir sa langue, continuant de parler de sexe et de femmes dans des propos toujours aussi dégradants.
Son comportement grossier, misogyne et sexiste a d'ailleurs poussé Michelle Obama à prononcer un puissant discours lors d'un meeting organisé jeudi dans la ville de Manchester (New Hampshire). "Assez, c'est assez. Je n'arrête pas d'y penser [à la publication des nombreuses vidéos qui accablent Donald Trump, NDLR]. Cela m'a ébranlée au plus profond de moi d'une manière que je n'aurais jamais imaginée. (...) Ce n'est pas quelque chose que l'on peut simplement balayer sous le tapis, comme un autre élément perturbant d'une triste campagne électorale. Je sais qu'il s'agit d'une campagne électorale, mais cela n'a rien à voir avec la politique. Il est question ici d'un minimum de décence", a-t-elle confié au micro. Pour l'épouse de Barack Obama, Donald Trump est tout simplement "un prédateur". L'avenir dira très prochainement si cela l'empêcher d'obtenir les clés de la Maison Blanche...
S.L.