Kathy Griffin a reconnu être "allée trop loin" sur sa page Twitter où elle a dû présenter ses excuses après sa dernière blague douteuse. Sur les réseaux sociaux ce mardi 30 mai, l'humoriste qui a connu le succès avec la sitcom Suddenly Susan a publié une photo d'elle, tenant à la main une tête décapitée à l'effigie du président des États-Unis Donald Trump.
La rouquine a voulu répondre à l'attaque sexiste de l'ancien magnat de l'immobilier devenu chef d'État contre l'ex-journaliste de Fox News Megyn Kelly : il avait insinué qu'elle était très remontée pendant le débat parce qu'elle avait ses règles. Le problème, c'est que l'histoire remonte à deux ans et qu'entre-temps, Donald Trump a été élu à la tête de l'Amérique. La blague a provoqué un véritable tollé sur la Toile.
Tous se sont accordés à dire qu'elle avait franchi la ligne rouge, depuis le journaliste Joe Concha qui a appelé la chaîne CNN à annuler son émission annuelle en représailles jusqu'au commentateur Ben Shapiro et même la fille de l'ancienne adversaire de Donald Trump, Chelsea Clinton. "C'est bas et petit. Plaisanter de la mort d'un président n'a jamais été drôle", a tweeté la fille d'Hillary Clinton.
Même les services secrets, qui assurent la sécurité des présidents américains, s'en sont mêlés, indiquant qu'ils "étaient sur le coup". L'humoriste de 57 ans a donc été obligée de retirer son tweet puis de s'excuser sur le même réseau social à l'oiseau bleu. "En tant que comique, j'ai franchi la ligne rouge. Je l'ai déplacée puis je l'ai dépassée. Je suis allée trop loin. L'image est trop choquante, je comprends qu'elle puisse offenser les gens. Ce n'était pas drôle. J'ai compris", a-t-elle déclaré dans une vidéo publiée sur sa page personnelle.
Le président Donald Trump jouit d'une réputation controversée depuis qu'il a multiplié les dérapages sexistes et misogynes durant la campagne électorale, mais il n'est pas le seul à avoir été caricaturé de la sorte. Son prédécesseur Barack Obama avait aussi été mis en scène, dans des représentations anonymes mais sordides qui n'étaient pas sans rappeler les agissements du Klu Klux Klan. Pourtant, la polémique n'avait pas pris une telle ampleur.
Coline Chavaroche