Earvin Ngapeth sort de son silence. Accusé d'avoir agressé un un contrôleur SNCF en début de semaine, le volleyeur des Bleus a publié aujourd'hui, vendredi 24 juillet, un communiqué sur Twitter. Le récent vainqueur de la Ligue mondiale assure que la réalité est "tout à fait éloignée" du récit fait dans la presse et fait part de sa "confiance" envers la justice.
"Voilà ce que je tenais à vous dire." En quelques paragraphes, Earvin Ngapeth a donc mis fin à son silence depuis l'éclatement de l'affaire. Aucune trace de mea culpa toutefois, puisque le joueur de Modène explique que ce qui a été raconté est en partie faux. "La réalité des faits de ce début de semaine est tout à fait éloignée de ce qui a été raconté depuis mardi", assure le MVP (meilleur joueur) de la dernière Ligue mondiale gagnée par les Bleus dimanche, deux jours avant l'agression.
"Il est bien évident que je n'ai jamais "tabassé" qui que ce soit, pas plus que j'aurais soi-disant pris la grosse tête et aurais donc demandé à faire arrêter un train pour mon bon plaisir", dit Earvin Ngapeth, regrettant des "raccourcis dans la presse" et des "jugements fortement tendancieux" à son égard.
Mardi, Earvin Ngapeth a pourtant été entendu une première fois en audition libre avant d'être placé en garde à vue jeudi. La raison ? Avant un trajet Paris-Bordeaux, à la gare Montparnasse, le réceptionneur aurait frappé mardi matin un contrôleur, blessé à l'arcade sourcilière d'après l'Unsa, deuxième syndicat de la SNCF, entraînant une interruption de travail de quatre jours. L'agent aurait refusé de retarder le train à la demande du joueur, dont l'un des amis était en retard.
Earvin Ngapeth (24 ans) passera désormais au tribunal correctionnel au mois de novembre prochain à Paris, indique l'AFP. L'"Anelka" du volley et rappeur à ses heures sera jugé pour des faits de violences sur un agent exploitant, outrage et entrave à la circulation d'un train. L'incident vient en tout cas gâcher la belle performance des Bleus au Brésil, qui ont obtenu le premier titre international de leur histoire avec la Ligue mondiale.
Ce n'est toutefois pas la première fois qu'Earvin Ngapeth fait parler de lui pour des problèmes extra-sportifs. La star des Bleus avait ainsi été expulsée de l'équipe lors du Mondial italien en 2010 pour "manquements à la discipline" après avoir insulté le sélectionneur de l'époque, Philippe Blain. En 2013, il avait également été impliqué dans une bagarre en boîte, qui lui avait valu trois mois de prison avec sursis.