Big Band, le nouvel album d'Eddy Mitchell se dévoile à travers un premier single très soul, Quelque chose a changé. Si le copain de Johnny Hallyday ne veut plus partir en tournée, il n'a pas l'intention de priver le public de son grain de voix unique.
"J'arrête parce que j'aurais bientôt 70 ans, que ce n'est pas joli. Cela ne me fait pas plaisir malgré les places assises dans le métro et la retraite (...) Cela fait trois ans que je songe à arrêter (...) Le rythme hôtel, bagnole, avion, cela fait presque 50 ans que je fais cela." Septembre 2011, après un sublime concert à l'Olympia, Eddy Mitchell met fin à sa carrière sur scène. Plus question pour lui de repartir sur les routes pour faire le tour de France, mais cette décision ne l'empêche nullement de s'offrir des petits plaisirs comme de monter sur scène avec Johnny Hallyday et Jacques Dutronc, pour les quelques concerts des Vieilles Canailles, et surtout d'enregistrer des disques.
Après l'album Héros, paru en 2013, Eddy Mitchell et son complice Pierre Papadiamandis se sont retrouvés pour écrire son successeur, Big Band. Le rockeur gentleman s'est envolé pour Los Angeles afin d'enregistrer ses nouvelles chansons au mythique Studio Capitol, entouré des meilleurs musiciens du coin. Après avoir dévoilé le titre Il faut vivre vite, un hommage à Frank Sinatra accompagné d'une vidéo composée d'images d'archive de l'interprète de My Way et d'Eddy en studio, le premier single officiel de l'album vient de paraître : Quelque chose a changé est inspiré par une vieille chanson de Sam Cooke, Change Is Gonna Come, emblématique du mouvement afro-américain des droits civiques. Sur RTL, Eddy Mitchell fait ce triste constat : "Martin Luther King avait raison, ça n'a pas beaucoup changé. Ce sont des choses anciennes, toujours malheureusement au goût du jour." L'album Big Band est attendu le 30 octobre.
À l'occasion du retour d'Eddy Mitchell, Le Figaro lui a consacré un épisode de sa série "Amitiés inattendues", dans son édition du 17 août. Nos confrères se sont intéressés aux liens qu'entretiennent le chanteur, qui n'aime pas la politique, et l'ancien ministre Michel Charasse. "On n'était pas fait pour se rencontrer. Je ne fréquente aucune autre politique, ça ne me passionne pas, ce sont tous des girouettes. Ce que j'apprécie chez Michel, c'est son côté vrai. Il est franc du collier, droit dans ses baskets - encore qu'il ne doive pas en porter souvent", confie Eddy Mitchell. Celui qui fut ministre du budget confie : "Quand on occupe cette fonction, on reconnaît les amis au fait qu'ils ne vous demandent jamais rien. C'est le cas d'Eddy. Il est comme Jean Carmet, qui m'avait un jour prévenu, alors qu'il faisait l'objet d'un contrôle, qu'il ne me parlerait plus jamais si je m'occupais de son cas. Eddy est de la même espèce : il déteste les combines et les combinards." Et si le chanteur annonce qu'il votera à droite en 2017, cela ne froisse pas son ami : "Il est républicain, laïque comme moi, c'est tout ce qui m'importe." Cette amitié dure depuis la fin des années 1980.