Voilà bien longtemps que nous ne l'avions plus vu à la télévision ! Depuis la passation de pouvoir à Matignon entre Edouard Philippe et Jean Castex, le 3 juillet 2020, l'ancien premier ministre s'était montré discret médiatiquement. Mais c'est par amour des lettres qu'il a accepté l'invitation de Laurent Delahousse, sur France 2, dans l'émission 20h30 le dimanche. Co-auteur de deux oeuvres de fiction et d'un essai, l'homme politique vient de mêler ses passions multiples en couchant, sur le papier, son expérience à l'Elysée dans un livre intitulé Impressions et lignes claires, qui paraît le 7 avril aux éditions JC Lattes.
J'avais beaucoup de mal à manger
Dans ces pages, lues en amont par le présentateur, Edouard Philippe explique notamment qu'il a connu des débuts difficiles auprès d'Emmanuel Macron, dont une incroyable perte de poids due à son anxiété professionnelle : 6 kilos en moins lors des dix jours qui ont précédé sa nomination. "Oui... Enfin, je dis pas ça pour qu'on me plaigne, a-t-il expliqué sur France 2. Mais c'est un fait. J'ai été pris d'une espèce de très très grosse angoisse, de peur panique et qui s'est traduite par le fait que j'avais beaucoup de mal à manger. Donc j'ai perdu six kilos, voilà. Mais je pense que toutes les femmes et tous les hommes qui comprennent qu'il va se passer quelque chose d'important pour eux peuvent éprouver une forme de peur..."
Aujourd'hui, bien sûr, la vie est plus calme. Edouard Philippe a cédé sa place à Jean Castex. Il partage sa vie entre Le Havre, puisqu'il en est le maire, et Paris, où sa femme Edith Chabre et ses trois enfants – Anatole, Léonard et Sarah – résident, sans doute pour des raisons scolaires. "J'ai beaucoup aimé, précise-t-il toutefois à propos de son rôle de Premier ministre. Quand vous avez la chance, l'honneur, d'être à un poste pendant trois ans, avec ce que vous savez faire, à contribuer à faire avancer le pays... c'est une très grande fierté, un très grand honneur. Ça a été très intense. Et j'ai aimé ça, je ne peux pas dire autre chose. J'en suis parti sans m'en sentir vraiment libéré mais sans nostalgie non plus. Ce que je fais aujourd'hui, j'aime beaucoup aussi. Je suis aux manettes dans ma ville, celle que j'aime, et c'est aussi très épanouissant..."