Paris Match est comme tous les jeudis en kiosque avec un nouveau numéro, faisant la part belle au mariage du chanteur Hugues Aufray et sa jeune compagne Murielle. Mais le magazine consacre également un long portrait à Edouard Philippe, maire du Havre et ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron. L'occasion pour l'homme politique, qui souffre de vitiligo et d'alopécie, de faire de rares et bouleversantes confidences sur sa famille. D'ailleurs, comme nos confrères le rappelle, son livre intitulé Des lieux qui disent (chez J.C Lattès) est dédié à sa mère.
"Je parle peu de ma mère et de ma soeur, reconnaît celui qui était apparu dans Quotidien avec le visage très changé. Mais elles ne comptent pas moins que mon père ou mes grands-parents. Ma mère a été très déterminante pour moi. J'ai une très grande chance, dont je mesure le manque chez ceux qui n'en bénéficient pas : je sais que ma mère m'aime quoi qu'il arrive. Quoi qu'il arrive."
J'ai la certitude de son amour
L'homme de 52 ans continue : "Elle n'est pas particulièrement démonstrative, mais j'ai la certitude de son amour. Que peut-on souhaiter de mieux dans la vie ?" Sa mère, catholique, travaillait comme son père, franc-maçon et agnostique, en tant que professeurs de français. Une voie professionnelle que suivra même sa soeur, pendant un temps, mais qui sera très difficile pour tous. "Père, mère, soeur : ils ont vécu une usure professionnelle, de manière différente."
Mais la vie de la famille Philippe sera également chamboulée par le mal-être de l'homme à la tête du clan. Lorsqu'Edouard Philippe a 31 ans, en l'an 2000 son père fait une tentative de suicide. Devenu principal d'un établissement et souffrant de diabète l'ayant rendu insulino-dépendant, il avait dû mettre un terme à sa carrière pour cause d'invalidité. "Mais je viens d'une famille assez heureuse, modeste et très heureuse, tempère son fils dans les colonnes de Paris Match, dont les seules préoccupations étaient la santé du père et la réussite scolaire des enfants."