![Isabel de Villota, soeur de la pilote automobile Maria de Villota traagiquement décédée en 2013, a reçu un prix au nom de la défunte des mains de l'infante Elena d'Espagne lors du 10e anniversaire du Forum international des femmes leaders en Espagne, à Madrid, le 6 février 2014](https://static1.purepeople.com/articles/5/13/61/95/@/1379052-sister-of-maria-de-villota-picking-up-580x0-2.jpg)
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En janvier 2012, Elena d'Espagne craquait. Sous le poids de la pression subitement mise sur les épaules de la Maison royale par le scandale Noos, de la menace planant sur la famille de sa soeur Cristina, de l'opprobre jaillissant sur leur père le roi Juan Carlos Ier, et de la voracité médiatique à laquelle elle n'allait pas échapper, la fille aînée du souverain et de la reine Silvia prenait ses distances. Au point de quasiment disparaître, le temps de quelques semaines. Mais en février 2014, alors que le péril n'a jamais été aussi grand pour la monarchie espagnole, Elena, à l'instar de la reine Sofia ou de Felipe et Letizia, n'a pas fui, et assumait cette semaine ses engagements officiels, malgré l'angoisse.
En janvier 2014, l'affaire Noos, scandale de corruption dans lequel le gendre du roi, Iñaki Urdangarin, a été mis en examen pour six chefs d'inculpation et encourt plus de 20 ans de prison pour le détournement de 6,1 millions d'euros de fonds publics, a atteint un nouveau sommet de dangerosité pour la famille royale : l'infante Cristina a, à son tour, été mise en examen , comme son mari. Elle doit se présenter ce samedi 8 février au tribunal de Palma de Majorque, pour répondre aux questions du juge José Castro, en charge de l'instruction et qui l'a inculpée de fraude fiscale et blanchiment d'argent. La princesse, qui était partie vivre à la fin de l'été 2013 avec ses quatre enfants à Genève, où elle poursuivait ses activités à la tête de la branche internationale de la Fondation La Caixa, est rentrée fin janvier à Barcelone et y est demeurée avec son époux, de manière à pouvoir préparer au mieux son audition avec ses avocats.
À quelques heures de sa comparution devant le juge, cruciale pour elle-même (cette femme brillante, diplômée et cadre d'un grand organisme bancaire, pouvait-elle vraiment ignorer aveuglément, comme l'affirment ses avocats, les manipulations financières de son époux via une société écran - Aizoon - à leurs deux noms ?) autant que pour la monarchie, le noyau dur de la famille royale était à pied d'oeuvre jeudi 6 février 2014. Assurant comme si de rien n'était ses activités officielles, dont Cristina et Iñaki ont été écartés dès le début du scandale, en 2011.
À la Zarzuela, la reine Sofia d'Espagne recevait en audience le conseil d'administration de l'Unicef Espagne, avant de se rendre à l'auditorium national pour un concert des Jeunesses musicales.
Felipe et Letizia d'Espagne, de leur côté, se déplaçaient à Grenade. Quelques semaines après y avoir fait une escapade privée et touristique avec leurs filles Leonor et Sofia, le prince et la princesse des Asturies revenaient au palais de l'Alhambra pour inaugurer une exposition consacrée aux splendeurs et à l'histoire du joyau de la perle andalouse. Dans la foulée, le couple héritier a accordé au palais de Charles V une audience à l'association de la presse de Grenade, puis a présidé la remise du 10e prix international de poésie de la ville de Grenade Federico Garcia Lorca, décerné à l'académicien mexicain Eduardo Lizalde.
Bien que légèrement handicapée par une blessure au genou gauche provoquée par un accident de cheval il y a deux semaines, l'infante Elena honorait bel et bien (et sans béquilles, mais avec beaucoup de précaution dans ses déplacements) le 10e anniversaire de la création du Forum des femmes leader en Espagne (IWF-España), gala qu'elle présidait et marqué par une remise de prix à des figures remarquables. Ce fut l'occasion de rendre un nouvel hommage à la pilote automobile Maria de Villota, brutalement décédée le 11 octobre 2013 à seulement 33 ans : après lui avoir remis à titre posthume les insignes de l'ordre du mérite sportif, récupérés par son époux lors d'une cérémonie bouleversante, c'est à la soeur de la défunte, Isabel, qu'Elena d'Espagne confiait jeudi un prix honorant une fois encore le parcours de pionnière de Maria de Villota dans le monde des sports mécaniques et de la F1 en particulier.
Ce vendredi, le prince Felipe traversait la Méditerranée pour aller assister à Tunis à l'adoption de la nouvelle Constitution.