Après des années passées à assurer la présentation du 19/20 sur France 3, en 2005, Elise Lucet est devenue la Madame JT du 13h de France 2. De cette journaliste également rédactrice en chef et présentatrice du magazine Cash Investigation, on ne sait pas grand-chose. Le journal Libération a réalisé son portrait et la présentatrice de 51 ans n'est pas celle que l'on croit !
Mouton noir de la famille
Elise Lucet a un parcours professionnel à faire pâlir de jalousie les étudiants des plus grandes écoles de journalisme. Et pourtant, son parcours scolaire n'est pas franchement exemplaire. Avec une mère directrice d'école, un père professeur d'anglais et une soeur qui récoltait les 20/20, la journaliste était promise à de grandes études. Mais sur son CV, aucun diplôme ne figure. Comme l'ont fait beaucoup d'autres avant elle, c'est sur le tas que l'animatrice a appris le métier.
Au Canada, d'abord, dans une radio universitaire, ensuite à Caen, à Radio France, puis à l'antenne locale de FR3. Passer de la radio à la télévision n'a pourtant jamais attiré la quinquagénaire : "Pour moi, les présentateurs, c'étaient des prétentieux avec un ego surdimensionné. Je n'avais pas envie de leur ressembler", déclare-t-elle. Et Elise Lucet a tenu parole.
Les deux drames de sa vie
Fidèle à elle-même et à ses valeurs, cette journaliste "ni militante ni Robin des Bois", qui a aussi produit et présenté Pièces à conviction, a également évoqué au cours de cet entretien un moment terrible de sa carrière : la prise d'otage de Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière, enlevés en 2009 en Afghanistan alors qu'ils tournaient pour l'émission. Pour Elise Lucet, l'annonce de leur libération a été un soulagement. C'était la fin "d'un an et demi d'incertitude totale, d'inquiétude profonde, de culpabilité", déclare-t-elle.
En 2011, dans la plus grande discrétion, la présentatrice du JT a vécu un drame terrible : la perte de son époux, l'antiquaire Martin Bourgeois. Un sujet qu'elle n'a que très peu abordé. "Mon métier m'a permis de me tenir debout. Il y a eu deux années d'épreuves absolues entre 2009 et 2011", résumait-elle en 2013 sur cette période de sa vie. Aujourd'hui, la journaliste est toujours aussi discrète sur le sujet. "Ce n'est pas parce que je suis à l'antenne que je dois tout partager", lâche la maman de Rose, 8 ans. Une réserve sur un sujet certainement encore douloureux que l'on ne peut que respecter.