Elise Lucet n'a pas choisi de faire dans la facilité. Après avoir longtemps été tranquille à présenter le 13H de France 2, la journaliste s'est spécialisée dans l'investigation et a lancé le magazine Cash investigation à partir de 2012 sur la même chaîne, puis Envoyé spécial depuis 2016. Des émissions pour lesquelles elle n'hésite jamais à aller au front, toujours en quête de vérité, et ce en dépit de certaines pressions. Pour Télé 7 jours en 2014, elle aimait d'ailleurs qualifier son émission de "grain de sable qui empêche la machine de tourner".
Sa détermination à éveiller les consciences et mettre en lumière les failles de notre société lui valent tout de même parfois quelques coups de frayeurs. Invitée de C médiatique (France 5) dimanche 22 janvier, Elise Lucet s'est remémorée la fois où elle a manqué de se faire "enfermer" par un interlocuteur. En effet, après avoir eu l'occasion de revoir les images d'une enquête diffusée en octobre 2018 où elle se faisait brusquement agripper par un homme, la maman de Rose (15 ans) a expliqué : "En fait, il a essayé de m'enfermer parce que je pense qu'il s'est senti agressé". Et pour elle d'en dire plus sur l'homme en question : "C'était le Président du syndicat du cuir européen. On avait une enquête qui était en béton armé. Ça faisait des semaines qu'on essayait, même des mois qu'on essayait de l'interviewer et il répondait systématiquement non, non, non, non".
Il a un regard qui fait un peu peur
Finalement, Elise Lucet et ses équipes se sont donc présentées directement à son bureau. "On arrive dans un immeuble, mais vraiment assez impersonnel. On ne s'est pas dit qu'il y avait un grand syndicat qui était dans cet immeuble, on déambulait dans les couloirs. Tout d'un coup, on arrive devant cette porte, il y avait le logo, on n'était pas sûr qu'il soit là, on rentre, s'est-elle souvenue. Il essaie de m'attirer à l'intérieur pour m'enfermer avec lui. Dans les images qui suivent, il a un regard qui fait un peu peur".
Elise Lucet est alors obligée de reconnaître que, le succès de l'émission Cash investigation n'est pas pour lui faciliter la tâche. "La première année, on avait enregistré les huit Cash sans que personne ne sache à quoi ressemblait l'émission, c'était génial parce que tout le monde me voyait arriver en se disant 'oh c'est la présentatrice sympa du 13h, cool !' et au bout de la cinquième question, je voyais un truc changer dans leur regard".