C'était le week-end de la reine Elizabeth II l'amazone. Et c'était, tout simplement, un week-end sensationnel pour la monarque de 86 ans, prémices de l'apothéose, attendue le 4 juin à Buckingham, des célébrations de son jubilé de diamant, couronnant 60 ans de règne.
Si elle n'a pas manqué en journée de suivre en toute décontraction le Royal Windsor Horse Show qui s'est déroulé vendredi, samedi et dimanche sur les terres du château de Windsor, rendez-vous annuel auquel elle ne fait jamais défaut, la monarque avait droit à un magnifique supplément spécial 2012 en soirée : le Diamond Jubilee Pageant, un spectacle historique de 90 minutes célébrant à la fois les visites internationales de la reine (plus de 250) et son amour inconditionnel des chevaux, assuré les 10, 11 et 13 mai par pas moins de 550 chevaux et 1 100 protagonistes (danseurs, comédiens, musiciens...) du monde entier. Il s'agissait du premier événement officiel de célébration du jubilé de diamant, à trois semaines de son apothéose, le 4 juin 2012 à Buckingham Palace, à l'occasion d'un grand banquet ponctué d'un concert (Elton John, Robbie Williams, Stevie Wonder et JLS notamment) et de l'apparition de la reine au balcon du palais.
Après avoir assisté à la représentation de vendredi, au côté notamment de son fils le prince Edward en famille avec son épouse Sophie, comtesse de Wessex, et leurs enfants Louise et James, la reine Elizabeth II était de retour dimanche soir pour le grand final, émaillé des participations de stars telles que les chanteuses Susan Boyle et Joss Stone, le violoniste David Garrett, l'actrice Dame Helen Mirren, l'artiste australien Rolf Harris... Le comte et la comtesse de Wessex étaient à nouveau présents, à l'instar du prince et de la princesse Michael de Kent, ou encore la princesse Anne et son mari Timothy Laurence.
La veille de cette dernière soirée du Diamond Jubilee Pageant, la souveraine avait organisé au château de Windsor une tea party en l'honneur des artistes venus du monde entier qui contribuent à ce spectacle équestre exceptionnel. Pas moins de 17 pays sont représentés dans ce show présenté dans les espaces privés du château de Windsor et que la chaîne ITV1 diffusera le mois prochain : les Mounties (la police royale montée) du Canada, le Delfines Marching Band du Mexique qui avait offert à la reine la veille un sombrero, la cavalerie royale d'Oman, le carrousel des carabinieri d'Italie, l'Ecole des arts équestres du Kremlin pour la Russie, des danseurs d'Afrique, des îles Cook ou de Dhol, des cow-boys de l'Oklahoma, des Maoris néo-zélandais qui ont effectué un haka, des Cosaques d'Ukraine et des chevaux magnifiques de tous les continents (exception faite de l'Afrique, pour des raisons de mesures sanitaires) tels que le Marwari d'Inde ou le Karabakh d'Azerbaïdjan se sont produits sur une scène géante de 45 mètres de largeur et 26 mètres de profondeur reproduisant Buckingham Palace.
Passionnée de chevaux depuis toujours, la reine Elizabeth devait être comblée par tant de magnificence, en présence de son ami Monty Roberts, celui dont est inspiré le chef-d'oeuvre L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, qui conseille depuis vingt-trois ans la reine et le duc d'Edimbourg dans leur relation avec leurs chevaux et corgis. Roberts, qui a reçu une invitation personnelle pour l'événement, ne tarit pas d'éloges sur les qualités de cavalière de la reine Elizabeth II ainsi que sur son lien impressionnant avec les animaux en général, qu'il considère comme hors du commun.
Du côté de l'animation musicale aussi, l'aura internationale de Sa Majesté était mise à l'honneur : chorale d'enfants Watoto d'Ouganda, choeur de chambre de Nairobi, troupe du musical Le Roi Lion ou encore Raghu Dixit, star de la folk en Inde, se sont ajoutés au quartet popéra Il Divo, à Susan Boyle, qui a interprété sa reprise de Wild Horses des Rolling Stones, à la chanteuse country Abigail Washburn, à Rolf Harris et son didgeridoo, ou encore à Joss Stone, dont les performances ont été présentées par Dame Helen Mirren, oscarisée pour son rôle d'Elizabeth II dans The Queen, Martin Clunes, Sanjeev Bhaskar ou encore Omid Djalili.