Après un an et demi sans la moindre défaillance, la dernière remontant à la période de Noël 2016, la reine Elizabeth II a cette semaine dû se résoudre à renoncer à une mission figurant à son agenda (en l'occurrence, le service religieux marquant le 200e anniversaire de l'ordre de Saint Michel et Saint George, jeudi 28 juin 2018). Malgré ce forfait inhabituel, la monarchie britannique a indiqué qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter, l'incident n'ayant même pas nécessité l'intervention d'un médecin.
Trois jours plus tard, le quotidien britannique The Daily Mail, suivant le tabloïd The Sun, s'intéresse à nouveau à la condition physique générale de la souveraine, âgée de 92 ans, révélant qu'elle refuserait de subir une intervention chirurgicale. Malgré une douleur croissante et des difficultés grandissantes à passer de la station assise à la position debout en raison de l'état de ses genoux, Elizabeth II refuserait de se faire opérer, dissuadée par la durée de la convalescence et ses répercussions sur son rôle.
"Elle en a parlé à des amis au Chelsea Flower Show [le grand salon horticole annuel qu'elle ne manquerait de visiter sous aucun prétexte, NDLR], disant que ses genoux font des leurs. Mais elle est réticente à l'idée de subir une opération à cause du temps qu'il faudrait pour qu'elle se rétablisse", indique la source du journal. "Les gens de leur génération, au prince Philip et à elle, affrontent les problèmes et avancent. Sa Majesté n'aime pas faire des histoires", commente une autre.
Opérée avec succès au mois de mai dernier de la cataracte, Elizabeth II, qui avait en 2016 utilisé l'ascenseur du Parlement pour la séance d'inauguration plutôt que d'en gravir les 26 marches, sait combien ce type d'intervention chirurgicale peut occasionner une importante convalescence : elle en a été témoin avec son époux le duc d'Edimbourg, 96 ans, opéré de la hanche en avril.
Le dernier séjour à l'hôpital de la reine date de 2013, victime à 86 ans d'une gastroentérite qui l'avait privée d'un déplacement à Swansea. Et si elle a réduit ses déplacements ces dernières années, faisant en particulier une croix sur les voyages à l'étranger, rappelons qu'elle continue à assurer plusieurs centaines de missions par an et... à monter à cheval !
Dans le même temps, le Sunday Times rapporte pour sa part que, pour la première fois, les ministres ont fait en secret une répétition "sans précédent" pour se préparer au deuil national de dix jours qui surviendra à la mort de la monarque. Dans le cadre de cet exercice qui porterait le nom de code "Castle Dove", membres du cabinet et hautes autorités de Whitehall se seraient focalisés sur le plan de bataille du jour d'après. Charmant.