Emmanuel Macron a accueilli jeudi 8 juillet 2021, au palais de l'Elysée, Edgar Morin pour célébrer le centième anniversaire de l'intellectuel. Le président, qui poursuit sa tâche alors que la période estivale a commencé et qu'il devrait lui aussi prendre quelques jours de vacances dans les semaines à venir, lui a rendu hommage.
"La République française vous exprime sa reconnaissance et son amitié et vous souhaite un très bel anniversaire. Voilà 100 ans que vous êtes venu au monde. Vous êtes un homme siècle (...) Vous êtes un penseur universel, à la curiosité tout azimut, qui a édifié une pensée complexe de toutes les disciplines de l'esprit. Vous avez toujours été au bon endroit au bon moment pour devenir un citoyen du monde qui a enjambé toutes les frontières", a notamment déclaré le chef de l'Etat, qui se remet de la déroute de son parti aux récentes régionales.
Emmanuel Macron, qui tenait son discours sous les yeux de sa femme la première dame Brigitte ainsi que de divers invités, a aussi rappelé les faits marquants de la vie d'Edgar Morin de sa naissance le 8 juillet 1921 à la perte de sa mère lorsqu'il était enfant en passant par la Résistance, l'engagement politique au sein du PCF ou les années de recherche sociologique... Assis au premier rang dans la salle des fêtes, le philosophe était entouré par une centaine d'invités : des proches dont son épouse Sabah Abouessalam, ainsi que les ministres de la Culture Roselyne Bachelot et de l'Education Jean-Michel Blanquer, l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve et Jack Lang.
Edgar Morin a été longuement applaudi après avoir conclu la cérémonie par une allocution improvisée d'une dizaine de minutes. À la fois historien, philosophe et scientifique, il est aussi docteur honoris causa de 38 universités étrangères, et a écrit une quarantaine d'ouvrages, largement traduits souligne l'AFP. Au cours de la cérémonie, quatre personnalités ont rendu hommage au centenaire, dont la physicienne et secrétaire perpétuelle de l'Académie des sciences Catherine Bréchignac, le chef d'orchestre Jordi Savall, et la journaliste et essayiste Laure Adler, qui s'est déclarée "sidérée" par "la jovialité de la vieillesse" d'Edgar Morin.