Cinq ans après le portrait, qui avait reçu un accueil mitigé, de son prédécesseur François Hollande, c'est au tour du nouveau président Emmanuel Macron de poser pour l'Histoire. Le chef de l'État a dévoilé sur la Toile, ce jeudi 29 juin 2017, son portrait officiel.
C'est un cliché en plan américain réalisé par Soazig de la Moissonnière, qui avait déjà pris la désormais célèbre photo du président entrant dans la cour du Louvre le soir de son élection, qui a été dévoilé sur le compte Twitter d'Emmanuel Macron. On le voit dans son bureau de l'Élysée, posant debout devant le meuble qui fut celui de Charles de Gaulle, avec le jardin en fond visible à travers les fenêtres ouvertes. Plusieurs symboles figurent sur cette photo, à commencer par les drapeaux français et européen. Le président est un fervent partisan de l'Union européenne et il avait ainsi réservé sa première visite à l'étranger à la chancelière allemande, Angela Merkel.
On peut aussi voir un presse-papier, une horloge (il avait déclaré en avril dernier, alors qu'il était en campagne, qu'il resterait "le maître des horloges" face aux médias) ou encore, pour la première fois, deux téléphones portables ultramodernes, ce qui n'est pas vraiment surprenant ni innocent pour le champion de la "start-up nation". Enfin, on peut aussi apercevoir trois livres : des éditions de la Pléiade qui comprennent Le Rouge et le Noir de Stendhal, Les Nourritures terrestres d'André Gide et les Mémoires de guerre du général de Gaulle.
"Il voulait être photographié dans le lieu où il travaille le plus régulièrement, le Salon doré, avec les objets qui l'entourent habituellement, devant son bureau désormais placé dos à la fenêtre", explique son entourage. Le cliché a été pris le samedi 24 juin.
Sur Twitter, où Sibeth Ndiaye, la conseillère presse et communication de l'Élysée a partagé une vidéo des coulisses, les réactions sont nombreuses. Beaucoup ont d'ores et déjà fait le lien avec le portrait de Barack Obama, qui présente plusieurs similitudes...
Le président, qui reste très silencieux depuis son élection, ne commentera sans doute pas ce portrait. Emmanuel Macron a aussi d'ores et déjà annoncé qu'il ne se plierait pas à la traditionnelle interview avec la presse pour le 14 juillet. Un choix très critiqué, tout comme celui d'avoir invité son homologue américain, le controversé Donald Trump, pour les célébrations sur les Champs-Élysées.
Cependant, juste après les célébrations du 14 juillet place de la Concorde, le président partira directement à Nice pour rendre hommage aux victimes du terrible attentat qui a fait l'an dernier 86 morts et de nombreux blessés.
Thomas Montet