Voilà maintenant huit ans qu'Énora Malagré se sait atteinte d'endométriose, une maladie gynécologique qui a de lourdes conséquences sur la fertilité. À l'instar de Laetitia Milot ou Lorie Pester, elle évoque le sujet sans tabou afin d'éveiller les consciences sur ce problème qui ronge 1 femme sur 10 et qui est encore souvent mal diagnostiqué.
Lors d'une interview pour Les éclaireuses bien-être, la chroniqueuse de Bons Baisers d'Europe (France 2) révèle que les nodules sont placés dans son utérus, mais aussi sa vessie et ses jambes et qu'ils lui causent des "douleurs indicibles", ainsi que des saignements abondants pendant les règles ou des rapports sexuels parfois douloureux.
Mais en réalité, le plus dur pour l'ex-chroniqueuse de Touche pas à mon poste, c'est de se dire qu'elle ne pourra, a priori, jamais tomber enceinte : "La plus grande des douleurs, c'est le fait de ne pas pouvoir avoir de bébé. J'avais l'impression d'être une non-femme. Le regard des autres femmes est différent. (...) J'aimerais avoir des enfants, mais je ne peux pas. On est obligé de donner un peu de son intimité, une intimité qu'on n'a peut-être pas envie de livrer, une intimité qui est douloureuse. J'en suis encore au stade où il va falloir faire le deuil non pas d'avoir un enfant, mais d'être enceinte. J'entame le chemin de ce deuil, mais ce n'est pas évident.'
On a le droit de crier un peu sa douleur
Cette maladie, Énora Malagré la connaissait très bien car sa maman en est atteinte. Quand elle lui a parlé de règles plus douloureuses que d'habitude, sa mère lui a donc conseillé d'aller voir un gynécologue. "Et, effectivement, le verdict est tombé", précise Énora Malagré.
La belle blonde de 38 ans s'est d'abord "murée dans le silence" : "On a l'impression qu'on se plaint pour, peut-être, au début j'entends, pas grand-chose. Comme on nous ressasse que ce sont des douleurs de règles ++, je crois qu'au début, on en est un peu convaincu. Et c'est avec le temps qu'on se rend compte que non, ce ne sont pas des douleurs de règles. C'est une maladie qui touche 1 femme sur 10 et on a le droit de crier un peu sa douleur. "
En l'annonçant à certains de ses proches, Énora Malagré a eu le droit à des "réactions solidaires", mais aussi parfois de "dégoût". Mais elle invite malgré tout les femmes qui en sont atteintes à en parler pour se libérer un peu.