C'est l'un des événements foot de la semaine. À l'occasion d'un stage à Clairefontaine, un Zidane va à nouveau enfiler le maillot Bleu : Enzo, fils du double Z champion du monde 1998. Une première convocation avec l'équipe de France des moins de 19 ans qui fait la "fierté" de son papa, lequel a accepté d'évoquer les grands débuts de son fiston en marge du match annuel contre la pauvreté qu'il organise à Berne.
"C'est le papa qui parle"
"Laissez-le vivre !" Alors que Didier Deschamps et beaucoup de cadres de la Fédération française de foot ont récemment pris la parole pour réclamer du calme et de la patience autour d'Enzo Zidane, son papa n'a pas pu s'empêcher d'exprimer sa joie de le voir porter le maillot Bleu. "Je suis très fier qu'il porte pour la première fois ce maillot, surtout ce maillot", a commenté Zizou sur RMC, enthousiaste de voir son fils son relais.
Le Ballon d'or 1998 en a profité pour rappeler que l'espoir du Real Madrid et des Bleus n'avait pas bénéficié de traitement de faveur grâce à son nom. "Il a été convoqué parce qu'il est méritant. Et non pas parce qu'il s'appelle Zidane. Sur un terrain, il fait de très belles choses. Je suis fier de lui, comme l'était mon père lors de ma première sélection. C'est le papa qui parle", a ajouté l'ex-joueur de la Juventus.
Enzo Zidane protégé au maximum
Toutefois, Enzo Zidane a bénéficié d'un traitement un peu particulier de la Fédération française de foot. Pour protéger l'héritier de 18 ans, la FFF a en effet interdit l'accès au domaine de Clairefontaine, camp de base des équipes de France de foot, aux journalistes, qui devaient se contenter de l'arrivée des grands Bleus devant le château. Enzo Zidane s'est donc plié à des tests physiques le matin et à un déjeuner avec tous les joueurs avant un après-midi détente, à l'abri des regards. Mais pas pour longtemps car à 18h, au moment d'assister à l'entraînement des grands, qui rencontrent ce soir les Pays-Bas en match amical, il s'est fait mitrailler par les photographes.
C'était inévitable, certes, mais cela continue de crisper quelque peu les cadres de la FFF, et notamment le sélectionneur des grands, Didier Deschamps, auteur d'un récent petit coup de gueule en conférence de presse, au cours de laquelle il a prié les journalistes de laisser Enzo tranquille. Car la pression est chaque jour un peu plus grande pour le jeune joueur, couvé au Real Madrid et qui suscite forcément des attentes énormes avec un tel nom sur son maillot. D'autant plus que la France cherche depuis la retraite de Zizou, en 2006, son successeur, et que beaucoup d'héritiers annoncés s'y sont cassé les dents (Meghni, Meriem, Gourcuff ou encore, à un degré moindre, Nasri...).
Les "2-3 trucs" de Zizou
En attendant qu'Enzo brille avec les Bleus, son papa Zinedine a en tout cas montré qu'il n'avait rien perdu de sa technique hors pair lors de la 11e édition du match annuel contre la pauvreté, inscrivant un triplé. Vainqueur des Young Boys de Berne (8-6) avec son équipe composée de ses amis et de ceux de Ronaldo, qui co-organise le match avec lui au profit le du Programme de développement des Nations unies (PNUD), l'ex-star du Real Madrid a régalé l'assistance aux côtés d'anciennes stars du foot des années 1990-2000 comme Luis Figo, Christian Vieri, Claude Makélélé, Christian Karembeu ou encore Pavel Nedved. L'occasion pour Zizou de récolter des fonds pour les Philippines, touchées par le typhon Haiyan et de montrer "2-3 trucs", à Enzo...