Felipe et Letizia d'Espagne sont bien arrivés sur les lieux de l'Euro 2012, impossible de ne pas les avoir remarqués, bouillonnants et très expansifs, dans les tribunes du stade de Gdansk, à l'occasion de l'entrée de l'Espagne dans la compétition dimanche 10 juin.
Si les têtes couronnées sont un atout majeur du rayonnement d'une monarchie, les sportifs de haut niveau en sont un autre. Et l'Euro est l'occasion de réunir les deux. La plupart des sélections nationales de pays vivant sous un régime monarchique peuvent compter sur leurs royaux pour les encourager avec ferveur. Nul doute qu'au fil de la compétition, on verra ainsi le prince Willem-Alexander des Pays-Bas, le prince Frederik de Danemark ou encore un représentant de la Suède donner de la voix, écharpe aux couleurs nationales autour du cou. Il ne faut pas en revanche s'attendre à voir, malgré leur passion pour le foot, les princes William et Harry, solidaires du boycott gouvernemental de l'épreuve continentale en représailles envers l'un des pays organisateurs, l'Ukraine, où les droits de l'homme et du citoyen sont bafoués.
Loin de ces frilosités diplomatiques, le prince et la princesse des Asturies étaient survoltés, eux qui débarquent un peu en conquistadors puisque l'Espagne et championne d'Europe (2008) et championne du monde (2010) en titre. Deux triomphes auxquels Felipe et Letizia avaient pris part de très près, exultant en tribunes ou soulevant même le trophée. Des expériences fortes qu'ils renouvelleraient volontiers, on s'en doute...
Et la physionomie du premier match de la Roja, la sélection espagnole, leur a donné de quoi palpiter. Le choc face à l'Italie, l'une des premières grosses affiches de l'Euro 2012, a tenu ses promesses et offert un spectacle indécis jusqu'à la dernière minute, Roja et Squadra Azzurra se rendant coup pour coup et gâchant en quantités quasiment égales de franches occasions de but. Le prince Felipe et sa belle Letizia, vêtue de rouge en vraie patriote et supportrice de la Roja, ont cru que le ciel leur tombait sur la tête lorsque Di Natale, tout juste entré en jeu à la place de Balotelli et servi par une passe de rêve de Pirlo, a trompé Casillas à la 61e minute. Mais ils n'ont pas eu le temps de déprimer et ont explosé de joie lorsque Fabregas a surgi dans la surface italienne pour glisser le ballon au fond des filets de Buffon. Puis de frissonner lorsque Torres, pendant que son ami David Villa noyait son chagrin dans les eaux d'Ibiza, gâchait plusieurs cartouches. Score final : 1-1 ; Felipe et Letizia peuvent sans rancune serrer la main du président italien Giorgio Napolitano, avec qui ils s'étaient chambrés sous les yeux de Michel Platini avant le début de la rencontre. A noter que l'infante Elena, de son côté et également en "roja", était à Paris pour la finale de Roland-Garros, remportée en deux temps lundi par Rafael Nadal.
Dans les gradins, on aura aussi repéré Shakira, arrivée juste à temps de Los Angeles. Colombienne de nationalité, la chanteuse est un peu espagnole de coeur depuis qu'elle vit une belle romance passionnée avec Gerard Piqué, milieu de terrain vedette du FC Barcelone et de l'équipe nationale espagnole, qui était sur le terrain dimanche. Attention de ne pas le distraire durant le tournoi !
Au niveau de la pelouse, on aura pu voir en action une autre supportrice de charme de la Roja : Sara Carbonero, compagne du gardien Iker Casillas. Mais elle aussi s'est bien gardée de détourner l'attention de son homme, puisqu'elle faisait son travail de journaliste sportive pendant la rencontre. Pas d'interview d'après-match avec baiser imprévu, comme lors du sacre en Coupe du monde en 2010 ? Si l'Espagne va au bout, on verra...