De passage à Rome pour présenter la collection Wild Pop de Bulgari, Eva Green a accordé une interview à Madame Figaro qui lui a offert sa couverture en ce début de mois de novembre 2018. La fille de Marlène Jobert, âgée de 38 ans, évoque notamment sa douloureuse expérience avec le producteur Harvey Weinstein, accusé de multiples viols et agressions sexuelles à Hollywood, et sa riche collaboration avec Tim Burton...
Madame Figaro lui décerne le titre de nouvelle muse du réalisateur d'Edward aux mains d'argent : Eva Green a tourné sous sa direction le délirant Dark Shadows (en 2012), puis Miss Peregrine et les enfants particuliers (en 2016). L'année prochaine, le 29 mars 2019, elle sera une acrobate de cirque dans sa version live de Dumbo, pour Disney. L'actrice commente cette riche collaboration et prend les devants : "Tim Burton et moi ne sommes pas ensemble, contrairement à ce que dit la rumeur. J'ai beaucoup de chance d'avoir travaillé avec lui. Si je l'inspire, il ne me l'a jamais dit. Ce n'est pas son genre : il est timide, pudique, extrêmement sensible."
Il est timide, pudique, extrêmement sensible
Le terme de muse a souvent été employé pour décrire les compagnes du réalisateur américain. Avec Lisa Marie, dont il fut le partenaire de 1993 à 2001, Tim Burton a tourné : Ed Wood, Mars Attacks!, Sleepy Hollow et La Planète des singes. Puis il est tombé amoureux d'Helena Bonham Carter qui a joué dans La Planète des singes puis Big Fish, Les Noces funèbres, Charlie et la chocolaterie, Sweeney Todd, Alice au pays des merveilles et Dark Shadows. Le couple s'est séparé en 2014 après treize ans de vie commune et deux enfants : Billy, né en 2003, et Nell, née en 2007.
Eva Green parle peu de sa vie privée. Dans Madame Figaro, elle prétend même qu'elle n'en a pas. Elle est discrète et absente des réseaux sociaux. Sa soeur jumelle, Joy Green, vit en Italie dans une plus grande discrétion encore, mariée à un grand producteur de chianti. Dernièrement, Marlène Jobert et Eva Green ont accepté une interview croisée pour Paris Match à l'occasion de la sortie d'un nouveau conte pour enfants (Les Sorcières de la rue des tempêtes, aux éditions Glénat jeunesse) signé par la première pour lequel sa fille prête sa voix veloutée.
Pour nos confrères de Madame Figaro, la star de la série Penny Dreadful (disponible sur Netflix) revient brièvement sur le harcèlement dont elle a été victime par l'ancien surpuissant producteur Harvey Weinstein, avant tout pour rendre hommage aux premières victimes qui ont brisé l'omerta : "Cela n'a pas été si difficile de confesser que j'avais été harcelée. La bravoure revient à celles qui ont brisé la loi du silence les premières, pas à celles qui, comme moi, ont suivi. Harvey Weinstein, je l'ai croisé à de nombreuses reprises. Le stratagème était toujours identique, semble-t-il : il demandait à vous rencontrer, prétextant une proposition de film. (...) Je suis particulièrement en colère contre tous ceux et celles qui travaillaient pour cet homme et qui prenaient ses rendez-vous : ils ne pouvaient pas ignorer ce qui allait se passer."
Retrouvez l'intégralité de cette interview dans Madame Figaro, supplément des 9 et 10 novembre 2018.