Avec le réalisateur Tim Burton, Helena Bonham Carter formait un couple hollywoodien aussi excentrique que fascinant. Mais leur relation a pris fin en 2014. Aujourd'hui, le temps a passé et l'actrice, à l'affiche d'Alice de l'autre côté du miroir, parle de l'épreuve de la rupture pour le magazine Harper's Bazaar.
"En divorçant, on traverse une période violente de deuil. C'est la mort d'une relation, c'est profondément déstabilisant. L'identité, tout, change. Tout le monde dit qu'il faut être fort, mais on a le droit d'être fragile. Il faut avancer à petit pas, et parfois, on ne sait pas où on va parce qu'on est perdu. Il y a une belle citation que j'ai tirée d'Alice et mise près de ma bouilloire : 'Je ne peux pas m'expliquer... parce que je ne suis pas moi-même,'" a expliqué la comédienne britannique qui fêtera le 26 mai ses 50 ans.
À propos de sa relation avec Tim Burton, la terrible Bellatrix de Harry Potter dira tout simplement : "On s'entend vraiment bien, c'est chouette. Je le comprends très bien et vice-versa. Ce sera peut-être plus facile de travailler ensemble maintenant que l'on n'est plus en couple. Il m'a toujours choisie en étant gêné de le faire."
Le cinéaste et la comédienne qui n'ont jamais été mariés s'étaient rencontrés en 2001, alors que le premier dirigeait la seconde dans La Planète des singes. Après ce long métrage dans lequel l'actrice est grimée en guenon, ils ont collaboré sur Big Fish, Charlie et la chocolaterie, Les Noces funèbres, Sweeney Todd, Alice au pays des merveilles et Dark Shadows. Ils ont deux enfants, Billy Ray (12 ans) et Nell (8 ans). En septembre dernier, elle s'était confiée au magazine Red : "Je pourrais écrire une thèse sur tout ce qui s'est passé et c'est très prenant quand une relation s'effondre. Mais je pense qu'on s'en sort. Je pense qu'il nous reste encore quelque chose de très précieux." Et d'ajouter : "Notre relation a toujours été spéciale et je pense qu'elle le restera. On s'est trouvés et vraiment, la preuve d'une relation réussie n'est pas forcément de rester à jamais ensemble. Parfois, on n'est pas fait pour finir nos jours avec cette personne."
À la différence du premier épisode, Tim Burton n'a pas réalisé Alice de l'autre côté du miroir, il l'a seulement produit. Un long métrage qui compte aussi sur le talent du regretté Alan Rickman, qui prête sa fameuse voix à la chenille. Elle lui rend hommage au cours de son entretien avec Harper's Bazaar : "Je trouvais qu'il y avait quelque chose de très émouvant dans le fait qu'il se transforme en papillon dans le film. [Sa mort] a été un choc total. C'était trop tôt. Il était vraiment extraordinaire. Si généreux."