
C’est bien Prince qui chantait Sometimes It Snows in April (Parfois il neige en avril) ? C’est le cas chez vous, en Suisse, en ce moment, non ?
C’est exactement ça, oui ! Je rentre tout juste de Paris, et je viens de voir qu’il était tombé 1m20 de neige ici. C’est complètement fou !
Vous êtes basée en Suisse, mais vous revenez de plus en plus souvent en France ces derniers temps, non ?

Oui, je fais la navette entre ici et Paris. Pour le travail, c’est important…
En septembre 2024, vous annonciez à vos nombreux abonnés Instagram qu’un nouvel album sortirait en 2025. Où en êtes-vous ?
Je vous confirme qu’un album est bien terminé et prêt à être dévoilé… Malheureusement, je ne peux pas encore vous donner de date de sortie.


Vous annonciez également être à la recherche d’un label sur les réseaux. Aucune piste suite à vos allers-retours parisiens ?
Je suis dessus. J’ai quelques contacts intéressants, mais je préfère ne pas en parler pour le moment. Et puis, de toute façon, si je n’arrive pas à finaliser avec un label, je continuerai à avancer en tant qu’artiste indépendante. Aujourd’hui, il existe des solutions pour progresser par soi-même, même si je reconnais qu’un label pourrait donner un vrai coup de pouce. Ça prendra le temps qu’il faudra, mais je veux être entourée des bonnes personnes, sur la même longueur d’onde que moi.
Votre passage dans la seconde saison de The Voice (2012) vous ouvre-t-il toujours des portes aujourd’hui ?

The Voice, c’est vraiment une autre partie de ma vie. Ça remonte à treize ans déjà ! Depuis, j’ai sorti d’autres albums, j’ai fait mon petit bonhomme de chemin en tant qu’artiste. Je n’ai pas vraiment gardé de contacts. Ayant été éliminée assez rapidement, je suis vite passée à autre chose…
Votre frère Tom est lui aussi un sacré musicien, et votre premier fan…

Ah mais moi aussi, je suis sa première fan ! J’adore sa folk. Je le soutiens énormément.
Il n’aurait pas deux-trois contacts à refiler à sa sœur ?
On a une vraie complicité musicale. Mais on a aussi envie de faire notre chemin chacun de notre côté… On se soutient énormément, mais j’ai besoin de faire mes pas par moi-même. La création est devenue un élément essentiel dans ma vie. Si je ne crée pas, je ne vis plus… Et j’ai très, très, très envie de vivre (rire).

Vous êtes en rémission d’un cancer depuis maintenant trois ans. Est-ce cette victoire sur la maladie qui a accentué cette furieuse envie de vivre ?
Ce n’est pas faux. La vie est hallucinante. À la fois difficile et très belle. Et c’est en traversant les moments compliqués qu’on apprécie encore plus ceux de joie… Ce cancer m’a fait grandir.

Vous avez eu la chance de rencontrer un monstre sacré, Quincy Jones. Quel conseil vous a-t-il donné ?
On s’est rencontrés au Montreux Jazz Festival en 2013, oui. Il m’a présenté du monde aux États-Unis, il m’a souvent rassurée quand je doutais. Sa phrase, c’était : "Ne lâche rien. Tu as quelque chose en toi de très fort. Les choses finiront par arriver pour toi."
Venant d’un tel artiste, ça doit rebooster…

Je confirme, oui ! J’ai aussi eu un joli moment avec Charles Aznavour…
Ah bon ?
Oui. Nous parlions de sa manière de voir les choses dans l’écriture. Il n’arrêtait pas de me dire : "Il faut que tu chantes en français, Fanny." J’ai mis du temps à comprendre pourquoi il insistait de la sorte, mais en y repensant aujourd’hui, je crois qu’il avait planté une graine dans ma tête… Et voilà : mon prochain album sera dans ma langue natale.

Votre père est aussi un sacré jazzman. Que pense-t-il de vos compositions et de votre parcours artistique ?
Il est venu me voir lors d’un concert que j’ai donné il y a quelques jours à Paris. Ça lui a beaucoup plu. Je sais qu’il comprend ma musique. Il respecte ce qui sort de moi et ne viendra jamais tenter de m’influencer dans mon écriture ou mon style musical. J’ai beaucoup de chance. J’ai des parents merveilleux. Une famille au top.
Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter de plus que de signer avec un label ?

Que je garde cette santé… et que je revienne vite sur scène !
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