Gérard Klein va prochainement renouer avec son premier amour : la radio. Avant de se glisser dans la peau de Victor Novak, personnage principal de L'Instit, pendant plus de dix ans, il s'est en effet longtemps illustré derrière un micro. C'est donc tout naturellement qu'il a saisi l'opportunité de rejoindre la grande famille de Sud Radio. Tout le mois d'août, il lui sera alors confié l'émission Sur les routes de l'été avec Gérard Klein. Le principe est simple : partir à la rencontre des Français au volant de sa DS 21 de 1969. "Je vais faire une semaine en Corrèze, une semaine du côté de Toulouse et une semaine dans les Pyrénées", nous a-t-il précisé lors d'une interview pour Purepeople.com. Et, à 80 ans, Gérard Klein nous a déjà prouvé qu'il n'avait rien perdu de son énergie. Ce pep's, l'ancien acteur le doit sûrement en grande partie à sa femme Françoise, auprès de qui il s'épanouit depuis près d'un demi-siècle. Si discrète pour le grand public, elle a pourtant été essentielle dans la vie de Gérard Klein. Pour nous, il s'est confié à son sujet mais aussi sur leur vie de famille ou encore la perte brutale de son papa.
Depuis 47 ans, vous vivez avec la même femme, Françoise. Il n'existe que très peu de photos d'elle. Pourquoi cela ?
C'est un choix de notre part, je ne veux pas mêler Françoise à ça. Je ne veux pas vendre ma femme, la montrer, c'est de la pudeur. Elle n'a rien à voir là-dedans. On veut être tranquille surtout et on n'a pas envie de s'exposer.
Quel est le secret de la longévité de votre couple ?
Je ne sais pas, peut-être qu'elle a des qualités (rires). Mais c'est vrai qu'avec mes absences, ce n'était pas très drôle d'élever les enfants, je m'en allais un mois pour faire un truc et puis je revenais quinze jours et puis je repartais. Ça fait beaucoup. Mais à mon avis, il y a un fort sentiment réciproque entre nous deux.
Vous avez dit qu'elle vous avait "sauvé la vie", notamment lorsque vous buviez beaucoup. Que vouliez-vous dire ?
Quand je faisais de la radio, c'est vrai qu'avec les potes on buvait des canons, on rigolait bêtement, c'était convivial mais on ne peut pas faire ça toute sa vie. Et quand on s'est rencontré, on était tranquilles et du coup l'entourage peut changer. Et puis après, vous avez une femme qui tombe enceinte, on a un enfant et ça change la vie. C'est vraiment bien. Si elle n'avait pas été là... Je ne sais pas.
Dans votre livre Gérard rêve encore, vous avez évoqué l'addiction à l'alcool dont a souffert votre père. Pourquoi était-ce important pour vous d'en parler publiquement ?
Un mec bourré dans un bistrot, ça fait toujours rigoler tout le monde mais mon père est mort à 57 ans et c'est quand même beaucoup moins drôle. Il a eu une cirrhose et puis il est mort. Ce n'est pas drôle du tout mais, en fait, l'alcool est banalisé. Autant un mec qui se pique, ça fait peur aux gens, mais au contraire, un mec qui boit, on se dit qu'il a juste bu un canon. Mais c'est terrible. J'ai un ami addictologue qui m'a dit que c'était plus difficile de sortir un mec de l'alcool que de le sortir de la drogue. On ne s'en rend pas compte.
Vous avez quatre filles : que font-elles dans la vie ?
Il y en a une qui vient d'avoir son CAP mécanique parce qu'elle veut ouvrir un garage, elle s'appelle Melie. Il y aussi Ninon, et une autre s'appelle Marie, elle vit en Ardèche dans un milieu très naturel. Toutes les deux sont vraiment sensibilisées aux gros problèmes de notre planète donc elles essayent de faire bien. Et une très grande, Véronique, qui vit avec son mari entre l'Espagne et l'Auvergne.
Vous êtes aujourd'hui grand-père de six petits enfants. Comment vivez-vous ce rôle ?
Je veux être un bon grand-père, comme je n'ai pas eu le temps d'être père. C'est vrai que c'est des métiers où il y a beaucoup d'absences alors être grand-père, c'est le seul truc qu'on peut conseiller aux gens quand on prend de l'âge. Appliquez-vous à être grand-père !
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