Fabrice Luchini est sur scène pour ses très prisées lectures au Théâtre de la Michodière dans le 2e arrondissement de Paris jusqu'au 31 janvier 2018. L'acteur s'intéresse à un sujet délicat, souvent même tabou, dans Les Ecrivains parlent d'argent. Dans Le Parisien, samedi 27 janvier 2018, il explique que "pour faire passer un grand texte, il faut aussi provoquer le rire". Luchini sait y faire et les spectateurs en redemandent puisque c'est complet.
"Parlons d'argent, justement", écrit notre confrère du Parisien. Fabrice Luchini se prête volontiers à l'exerce : "Il est de bon ton de dire que cela ne résout rien, pas faux, mais quand même. L'argent, c'est remarquable, ça met de l'huile dans la mécanique, ça arrondit les choses. Le pourboire, glisser un petit billet en loucedé pour que les gens soient moins méchants. Un taxi me refuse avec ma chienne, avec 50 euros, ça s'arrange..." Et l'acteur d'ajouter : "L'argent a une petite composante magique, oui, mais c'est illusoire. Face aux grandes épreuves de la vie, ce n'est pas grand-chose."
Fabrice Luchini évoque ensuite son rapport à l'argent, pour le moins surprenant : "Je viens d'une famille modeste. J'ai des réflexes d'anciens pauvres et demande toujours ce qu'il y a de plus cher, je n'ai pas de goût et suis persuadé que ce qui est cher est bien." Pour autant, il porte un regard loin d'être naïf sur son métier : "Je serais prêt à croire en l'affection qu'on me porte. Mais elle n'existe pas. Un producteur m'aime bien tant que les films font des entrées... Tout est faussé, ce ne sont que des rapports de deal. Il n'y a que ta mère qui t'aime."
Une certitude, le public l'adore... Et donc les directeurs de théâtre dont il remplit les salles en un clin d'oeil aussi. Le spectacle sera rejoué au Théâtre des Bouffes Parisiens à partir du 15 octobre 2018.