C'est avec un projet émouvant que Fabrice Sopoglian revient sur le devant de la scène. Celui qu'on surnomme le Parrain des Anges a suivi le parcours de Christian Audigier, mort d'un cancer en juillet 2015 et dont il a filmé, à sa demande, les derniers mois de lutte contre la maladie.
Aujourd'hui, c'est dans les colonnes du magazine Entrevue que Fabrice Sopoglian évoque ce film dont il a dévoilé la bande-annonce à Cannes, où il a tenté de trouver des acheteurs pour ce documentaire sobrement intitulé Vif... le surnom de Christian.
"Il s'en était sorti dans un premier temps. Le traitement avait bien fonctionné. Le médecin lui avait annoncé qu'il n'avait plus de cancer. C'était une victoire", commence-t-il par confier avant d'entrer dans les détails des dernières semaines du magnat de la mode, le self made man qui a conquis l'Amérique.
"Christian devait avoir une période de repos de cent jours. Mais au bout de deux semaines, il a eu plein de complications. Ils lui ont dit qu'il avait une infection due au cathéter qui l'alimentait. Et il a eu des problèmes de reins, des dialyses, des problèmes dans tous les sens et en deux semaines, il est parti."
Ému, Sopoglian souligne qu'il a appris le décès de son copain dans la presse et qu'il n'avait pas pu le voir lorsqu'il était en soins intensifs. "J'ai été touché énormément, ce n'était pas mon ami mais j'ai suivi Christian pendant les six derniers mois de sa vie. Forcément, tu t'attaches", confie-t-il.
Salué pour sa passion, sa joie de vivre et son génie, Christian Audigier laisse derrière lui son épouse Nathalie, et ses enfants Rocco (13 ans), Dylan (11 ans), Vito (9 ans) – tous trois nés de sa relation avec Ira, une Brésilienne) –, ainsi que Crystal (22 ans), née d'une précédente relation.
De lui, Fabrice Sopoglian retiendra surtout l'homme exemplaire qu'il a été. "J'ai envie de retenir ce que je vais montrer à l'écran : un mec bien, un bon père de famille, un bon mari, quelqu'un de très généreux." Et d'ajouter : "Il parlait souvent de la mort, il pleurait beaucoup mais il s'est battu."
Interview à retrouver en intégralité dans Entrevue, en kiosques