La couronne d'Espagne rognerait-elle sur les révisions d'usage ? Pour la deuxième fois en tout juste deux mois, le prince héritier Felipe a vu un de ses voyages diplomatiques contrarié par une avarie mécanique de son avion, a révélé le quotidien El Mundo. Heureusement sans autre conséquence que quelques heures de retard et un mauvais buzz...
Deux mois précisément après avoir été contraint à annuler son déplacement de deux jours au Brésil en novembre, en raison d'un court-circuit lié à la défaillance d'un capteur de mouvement qui l'a vu patienter sept heures au sol tandis que les mécaniciens s'activaient en vain, l'héritier du trône espagnol a vécu une nouvelle mésaventure du même ordre. A ceci près que, cette fois, il avait déjà quitté la péninsule ibérique.
Alors qu'il devait l'acheminer au Honduras pour l'investiture du président nouvellement élu, Juan Orlando Hernandez, l'Airbus A-310 de Felipe d'Espagne, l'un des deux mis à sa disposition par l'Armée de l'Air, a dû faire faire demi-tour et regagner Saint-Domingue, en République dominicaine, vingt minutes seulement après en avoir décollé suite à une courte escale. Qui aura finalement duré plus que prévu. Cette fois, l'incident, survenu sur le même appareil qu'au mois de novembre, s'est produit en vol lorsque le pilote a relevé un problème sur la jauge d'huile d'un moteur, selon les informations fournies par le ministère de la Défense, qui a précisé que le filtre à huile d'un moteur avait été remplacé par mesure de précaution. L'intervention a conclu que l'activation du signal qui a motivé la décision du pilote était le fruit d'un dysfonctionnement du circuit électrique.
Et c'est finalement avec six heures de retard, à 17h05 heure locale samedi, que le prince Felipe a rallié Tegucigalpa, où il a été accueilli à la base aérienne de Soto Cano par le président sortant, Porfirio Lobo. Mais leur entretien initialement prévu a été annulé, tout comme une réunion et un déjeuner. Une enquête a conjointement été ouverte par le ministère de la Défense, l'Armée de l'Air et EADS suite à ces deux incidents consécutifs sur le même avion.