Alors qu'il est accusé de "blanchiment de fraude fiscale aggravée", Bernard Laporte, président de la Fédération française de rugby (FFR), vient de ressortir libre de garde à vue ce mardi 24 janvier en fin de journée, sans poursuite à ce stade, a appris l'AFP auprès de Me Jean-Pierre Versini-Campinchi, l'un de ses avocats. Une information confirmée par le parquet national financier (PNF).
"Il est sorti sans aucune convocation de police, ni de présentation à un juge d'instruction. C'est une affaire dans laquelle il se trouve impliqué pour avoir été associé avec des amis rugbymen il y a longtemps. On ne lui a ni reproché d'avoir fraudé ni d'avoir touché aucune somme", a déclaré son avocat.
Plus tôt dans la journée, on apprenait par le biais du journal L'Équipe que deux autres personnes ont également été placées en garde à vue au côté du patron de la FFR. À noter que les faits qui sont reprochés à l'ancien rugbyman n'ont rien à voir avec les accusations de prise illégale d'intérêts, de délit de corruption passive, de trafic d'influence et de recel d'abus de biens sociaux auxquelles il a fait face récemment. Des faits pour lesquelles il avait été condamné à deux ans de prison et 75 000 euros. Une affaire qui avait poussé Bernard Laporte à "se mettre en retrait à titre provisoire" de ses fonctions de président, comme le révélait la fédération le 19 décembre dernier.
Il attend donc désormais les conclusions du référendum lancé depuis lundi au sein de la FFR, pour savoir si les 1.900 clubs amateurs du pays sont d'accord ou non pour qu'il soit remplacé par son ami Patrick Buisson. Mais ce qui est certain, c'est qu'avec cette nouvelle garde de vue, son avenir au sein de la fédération est plus que compromis...