Franck Ribéry a beau avoir ouvertement revendiqué la succession de Zinedine Zidane chez les Bleus, son parcours dans le sillage de Zizou est jalonné d'embûches, en particulier depuis qu'il s'est trouvé impliqué dans une affaire de proxénétisme qui l'a contraint à avouer avoir eu des relations tarifées avec une prostituée (ou une escort girl, selon le témoignage détaillée de l'intéressée, Zahia, sur l'affaire), mineure au moment des faits.
Les dommages collatéraux de la convocation de Ribéry en qualité de témoin et du déballage qui s'est ensuivi se multiplient : auteur/victime d'un coup de sang lors du match aller du Bayern Munich face à Lyon en demi-finale de la Ligue des Champions et expulsé devant son propre public de l'Allianz Arena, conspué à chaque prise de balle en Bundesliga lors du match suivant la révélation du scandale, l'accélérateur des Bleus doit désormais faire face à une situation délicate au sein du couple qu'il forme avec Wahiba, et s'est récemment exprimé pour la première fois.
Dernière conséquence en date : si Zizou a irradié la Canebière et dominé le tout Paris via ses portraits géants dans la cité phocéenne ou sur la tour TF1, Franck Ribéry, qui devait connaître le même destin en sa ville natale de Boulogne-sur-mer, n'en est pas encore assuré !
Au regard de la polémique du moment et de ses proportions, la Région Nord/Pas-de-Calais, propriétaire du port de Boulogne-sur-Mer, a demandé, par la voix de son président Daniel Percheron, à l'agence de communication mandatée (Ubi Bene) par l'équipementier Nike de "suspendre" les travaux d'installation du portrait géant de Franck Ribéry qui doit y être dévoilé avant le début de la Coupe du Monde, selon une information relayée par le quotidien local La Semaine dans le Boulonnais.
Comme Adidas avec Zidane, l'équipementier Nike, qui soutient indéfectiblement le joueur de 27 ans comme il le fit outre-Atlantique avec Tiger Woods, avait prévu d'installer un portrait de Ribéry de 800 m2 dominant le bassin Loubet, "visible depuis l'entrée nord de l'agglomération", remarque La Semaine. Dans le courrier qu'il a adressé le 30 avril, Daniel Percheron demande de "stopper" les travaux d'installation, justifiant sa requête comme suit : "le déferlement médiatique mettant en cause, à tort ou à raison, Franck Ribéry, nous amène à considérer que tout affichage de Monsieur Ribéry pourrait être associé à une provocation vis-à-vis des sentiments profonds de l'opinion."
Si le président de la Région estime qu'un report permettrait une concertation utile, ce contre-temps a des allures de polémique dans la polémique : Frédéric Cuvillier, député maire de Boulogne, indique "qu'aucune information officielle" ne lui a été communiquée et déplore qu'on compromette une telle opération de communication, susceptible d'avoir d'excellentes retombées médiatiques "pour zéro centime", les coûts étant pris en charge par l'équipementier (cliquez ici pour découvrir des photos du chantier en cours). Difficile de dire de quel côté basculera le bras de fer...
Sans doute pas le principal souci de Franck Ribéry dans cette histoire, mais si le scandale s'étale en plus au format XXL...