Franck Ribéry contre-attaque.
Après avoir vainement tenté d'interdire la publication d'une biographie revenant sur son passé et son implication dans l'affaire Zahia, la star du Bayern Munich s'est confiée dans le tabloïd allemand Bild, où il raconte son enfance difficile et le parcours semé d'embûches qui l'a mené au sommet...
"J'étais très agressif à l'adolescence" raconte ainsi le récent papa dans cet article baptisé Mes Années Folles. Il explique ainsi avoir eu une adolescence "qui n'était pas un moment facile." La raison ? Son impressionnante cicatrice sur le côté droit du visage, consécutive à un accident de voiture à l'âge de deux ans. Dès lors, les enfants de son âge ont commencé à lui donner de nombreux surnoms, parmi lesquels "Frankenstein" et plus tard, "Lascarface".
Toutefois, cette balafre a également été une source de motivation supplémentaire pour celui qui affole aujourd'hui les défenses de Bundesliga, avec 4 buts et 6 passes décisives. "J'ai souffert à cause de cette cicatrice mais elle m'a aussi rendu plus fort" explique-t-il dans Bild, tout en reconnaissant qu'il n'avait "heureusement pas entendu souvent (le surnom Frankenstein) car j'aurais pu réagir de manière agressive."
Une agressivité liée à son environnement, "l'immeuble de six étages" d'une cité d'un quartier défavorisé de Boulogne-sur-Mer où il est devenu une véritable idole : "Si tu n'étais pas fort dans la tête, tu étais un homme mort. C'était important pour moi de me faire tout seul et c'est ce qui m'a rendu fort." Fort de ce passé et de son expérience si particulière, l'homme est aujourd'hui au sommet de sa carrière, après un parcours chaotique qui l'a vu se faire recaler du centre de formation lillois, puis passer par Boulogne-sur-Mer, Metz, Galatasaray, Marseille et enfin le club bavarois avec qui il a remporté tant de trophée, un club où "on veut tout gagner et où l'entraîneur nous donne le sentiment qu'on peut y parvenir."
S'il est indiscutable au Bayern Munich, ses performances en équipe de France sont loin d'être impressionnantes. Les tricolores ont d'ailleurs obtenu leur qualification à l'Euro sans qu'il joue l'ensemble des matches. Pourtant, Franck Ribéry confesse n'avoir jamais renoncé à la sélection, "même après les moments difficiles dans [sa] vie."