Près de quatre ans après la rupture de François Hollande et Valérie Trierweiler, séparation ultramédiatisée qui avait été provoquée par la révélation de la liaison de l'ancien chef de l'État avec Julie Gayet, un nouveau livre revient sur des scènes de la vie conjugale de l'homme politique et de la journaliste de Paris Match.
Dans La Malédiction de l'Élysée (éditions du Cherche-Midi, paru le 7 septembre dernier), Patrice Biancone relate les derniers mois de la vie de couple de François Hollande et Valérie Trierweiler. Pendant près de deux ans, cet ancien journaliste de RFI a été le chef de cabinet à l'Élysée de la furtive première dame. Ayant été au coeur des événements, il raconte "son vécu des faits désormais connus, l'impossible gestion de deux tempéraments incontrôlables, la déliquescence d'un couple (...) qui a métastasé la présidence Hollande", écrit cette semaine le magazine Gala, qui reprend plusieurs passages de l'ouvrage.
Parmi ceux-ci, il y a l'arrivée à l'Élysée d'un couple "désynchronisé", au lendemain du 15 mai 2012. "Valérie cherche sa place sans y croire. Elle flippe, (...) elle se sent peu ou mal soutenue par le président", écrit Patrice Biancone, qui affirme que "toute son attitude est liée à ce que lui pense ou pourrait penser". Femme amoureuse avant toute autre chose, Valérie Trierweiler "ne voit pas en François Hollande un président, mais un homme, son homme, qu'elle veut conserver tout près d'elle". Le président, secret et impassible, se concentre avant tout sur sa fonction : "La relation fusionnelle, ce n'est pas son truc."
Dans son livre, Patrice Biancone évoque ainsi l'histoire de deux individus aux psychologies inconciliables qui ont été progressivement éloignés par le pouvoir. Et l'épisode du Tweetgate survenu en juin 2012, lors duquel Valérie Trierweiler s'est publiquement attaquée à Ségolène Royal lors des législatives, n'a pas manqué de sceller le début de la fin de cette tragédie amoureuse. "Elle regrette son geste", "elle désire tourner la page alors que d'autres s'activent auprès du président pour qu'il s'en sépare", lit-on dans La Malédiction de l'Élysée.
Des mois plus tard, le 9 janvier 2014, c'est bien la publication par le magazine Closer des photos de François Hollande retrouvant Julie Gayet qui fait tout basculer. "Valérie ne se montre pas (...) Valérie va mal (...) Valérie est envoyée à la Pitié-Salpêtrière et prise en charge par le professeur Jouvent", écrit Patrice Biancone. Il profite par ailleurs de ce passage pour démentir la rumeur selon laquelle Valérie Trierweiler aurait saccagé le mobilier national dans un accès de rage, un "mensonge".
Des jours plus tard, alors qu'elle se trouve en voyage en Inde, un déplacement officiel qui avait été prévu de longue date en faveur de l'ONG Action contre la faim, Valérie Trierweiler avait déclaré ces mots déroutants : "Nous serions toujours ensemble s'il n'avait pas été président." Auprès de Gala, Patrice Biancone a exprimé son point de vue. "À l'époque, elle le pensait très fortement. Quant au ressenti de François Hollande, impossible de le révéler, je ne sais pas. Ce qui est certain, c'est que les choses se sont rapidement dégradées au sein de leur couple, dès leur arrivée à l'Élysée. La faute des circonstances ? Je crois qu'on peut toujours s'adapter aux circonstances...", a-t-il conclu.