L'auteur des clichés parus dans Closer exposant au grand public la relation de François Hollande avec Julie Gayet a un nom : Sébastien Valiela. Le photographe n'est pas un inconnu dans le monde de la politique, puisque c'est lui qui en septembre 1994 avait photographié François Mitterrand et sa fille Mazarine Pingeot. Le mois suivant, la photo apparaissait en une de Paris Match. Un coup de maître qu'a de nouveau réalisé Sébastien Valiela avec François Hollande...
Ce lundi 13 janvier, Sébastien Valiela était l'invité de Marc-Olivier Fogiel sur RTL. L'occasion pour lui de revenir sur les circonstances qui l'ont amené à décrocher le scoop de ce début d'année 2014. Tout d'abord, l'homme tient à mettre les choses au point, il n'est pas là "par fierté", mais pour clarifier certaines choses "après tout ce qu'[il] a entendu".
Sur la prise de photos à proprement parler, Sébastien Valiela reconnaît ne pas avoir été inquiété et encore moins repéré. "On n'a pas mis beaucoup de temps à faire les photos et il y avait très peu de sécurité", explique-t-il à Marc-Olivier Fogiel. Ce qui l'amène à penser que la sécurité du président n'était pas assurée et qu'il aurait pu attenter à sa vie "sans aucun problème". Seul un officier de sécurité, son garde du corps, semblait en charge de sa protection, et une fois François Hollande dans l'appartement avec Julie Gayet, "personne ne le surveillait".
Comment a-t-il découvert la fameuse adresse ? Comme tout le monde, Sébastien Valiela se dit au courant des rumeurs qui circulent depuis près d'un an. Il creuse un peu, tombe sur une adresse qui s'avère être les bureaux de Julie Gayet, avant d'avoir vent d'une autre adresse, où il ne se passera rien.
Le photographe se consacre à d'autres sujets, jusque fin novembre 2013 où il croise Julie Gayet au Café de Flore. L'histoire lui revient alors, et il surveille l'actrice. Sa surprise est alors immense lorsqu'il voit un Scénic avec au volant le garde du corps personnel du président venir chercher la comédienne... Nouvelle filature jusqu'à la fameuse adresse.
Le déclic viendra lors de l'émission du Grand Journal où Julie Gayet était l'invitée d'un Antoine de Caunes qui ne se priva pas de lâcher quelques sous-entendus sur la nature de la relation qu'elle pouvait entretenir avec François Hollande. Sébastien Valiela rencontre alors Laurence Pieau, directrice de Closer. La paire confronte ses informations et décision est prise de planquer pour essayer de faire des photos. Le photographe insiste, il s'agissait bien d'une commande du magazine.
Résultat, le photographe surprendra à trois reprises le président allant et sortant de l'immeuble où Julie Gayet... rentre avant lui et sort après lui. Le matin du 28 décembre, dans la nuit du 30 au 31 décembre et dans la nuit du 1er au 2 décembre. A chaque fois, la sécurité autour de François Hollande est quasi inexistante. "Tous les soirs, sans sécurité, sous mes yeux", le chef de l'État sortait de l'appartement en question avant de faire "le tour du pâté de maison sur un scooter, le casque pas attaché et aucun véhicule derrière", raconte Sébastien Valiela, qui pose la question de la sécurité du chef de l'État.
"Depuis le début de l'histoire, on est surpris", dira-t-il encore. Sous un autre président, "l'immeuble aurait été protégé", ajoute-t-il, insistant sur le peu de protection autour de François Hollande...
Et lorsque Marc-Olivier Fogiel lui demande s'il a des remords suite à l'annonce de l'hospitalisation de Valérie Trierweiler, Sébastien Valiela se montre clair : non, il n'a pas de remords, car s'il n'avait pas fait les photos, d'autres l'auraient fait à sa place, vu le nombre de personnes sur le coup, et persuadé qu'il était qu'elles seraient sorties un jour ou l'autre vu le peu de sécurité.
Et à ceux qui lui opposeront le droit au respect de la vie privée, le photographe répond avec le droit d'informer : celui selon lequel le président est mal protégé...
L'intégralité de l'interview est à retrouver sur le site internet de RTL