Comme Johnny Hallyday, Françoise Hardy a connu l'épreuve de la maladie, un cancer du système lymphatique qui lui a valu en 2015 trois semaines de coma et un traitement de la dernière chance. De nouveau en forme, la chanteuse de 73 ans publie un nouvel album, alors qu'elle disait pourtant ne plus vouloir écrire de chansons, ni chanter après s'être sérieusement blessée et avoir failli perdre la vie à cause d'un oedème pulmonaire. En pleine promotion de Personne d'autre, la femme de Jacques Dutronc et mère de Thomas Dutronc enchaîne les interviews et se confie à Paris Match ce jeudi 26 avril 2018.
L'hebdomadaire s'intéresse à la position de Françoise Hardy dans la guerre autour de la succession de Johnny Hallyday. Impossible pour l'artiste de trancher en faveur d'un camp... "Je comprends la douleur de David et Laura. Mais la vie de Johnny a été un déballage permanent. (...) Je comprends que Johnny ait voulu organiser sa succession afin que ses filles les plus jeunes ne manquent de rien. Mais il parlait peu, voire difficilement. Son inhibition l'a empêché d'aborder la situation avec ses aînés", commente-t-elle. L'icône des yéyé connaît le contexte difficile dans lequel a grandi de Johnny Hallyday, sans doute à l'origine de sa non-prise de position : "Moi, je n'ai pas oublié que Johnny a été abandonné par ses deux parents."
Tout comme son époux, Françoise Hardy n'était pas présente aux obsèques du rockeur français (décédé en décembre 2017) organisées en l'église de La Madeleine. Elle explique pourquoi : "J'étais en plein enregistrement et je ne voulais pas passer trois heures dans le froid de La Madeleine et prendre le risque de tomber malade." La chanteuse revient également sur l'absence de Jacques Dutronc, "extrêmement triste de la disparition de son ami." "Il ne se voyait pas partager sa peine en public", confie-t-elle.
Aux côtés de Johnny Hallyday lors de ses dernières scène pour les Vieilles Canailles, Jacques Dutronc "était angoissé" pour lui : "Il a vraiment cru qu'il n'arriverait pas à terminer la tournée. Il l'a vu souffrir de manière insupportable. Moi, quand je suivais une chimio, il me fallait au moins deux semaines pour m'en remettre. Johnny, lui, suivait son traitement et montait sur scène dès le lendemain. Il a impressionné tout le monde." L'amour de la scène et du public était plus fort que le cancer.
L'intégralité de l'interview de Françoise Hardy est à retrouver dans Paris Match en kiosques le 26 avril 2018.