Entre Françoise Hardy et Jacques Dutronc, l'histoire ne s'est jamais vraiment terminée malgré la rupture à la fin des années 1980. Mariés en 1981 et devenus les parents de Thomas, les deux artistes ont finalement pris des chemins différents sans pour autant mettre un terme à leur mariage. Jacques Dutronc a refait sa vie, Françoise Hardy a continué de mener la sienne en affrontant la maladie qui la prive désormais de certains sens. A l'approche de ses 80 ans qu'elle fêtera le 17 janvier, la chanteuse s'est confiée au magazine Gala, révélant au passage un constat indiscutable : "Ma vie de femme n'a tourné qu'autour de Jacques et Thomas."
Au cours des diverses interviews qu'ils ont données dans les médias, Françoise Hardy et Jacques Dutronc ont toujours fait part de l'amour qu'ils continuent de se porter malgré la rupture et la distance qui les sépare. L'interprète de Comment te dire adieu l'affirme d'ailleurs. Elle n'a jamais été aussi heureuse que dans les bras de Jacques Dutronc : "[Je me suis sentie la plus heureuse] quand ma relation avec Jacques a commencé. Quand j'ai su que j'étais enceinte car il m'avait été très difficile d'y parvenir. Quand Thomas est né. Quand nous avons vécu ensemble tous les trois."
Jacques Dutronc ayant été une grande source de bonheur dans son existence, Françoise Hardy continue de lui accorder une place de choix dans sa vie : "En dépit de l'éloignement, l'autre garde une place de premier plan. Jacques reste une priorité dans ma vie", explique-t-elle. "Je ne supporterais pas qu'il aille dans l'au-delà avant moi." Une question à laquelle elle réfléchit aussi beaucoup depuis plusieurs années.
La santé de Françoise Hardy lui donne du fil à retordre depuis plusieurs années. Vingt ans après le diagnostic d'un lymphome qui s'est aggravé en 2015, l'artiste a vu la situation s'empirer : "Alors que je souffrais d'un mal d'oreille et de problèmes d'audition, on m'a décelé une tumeur du cavum qu'il a fallu soigner avec des radiothérapies. Elles m'ont peut-être 'sauvé' la vie, mais elles l'ont rendue définitivement cauchemardesque." Celle qui qualifie sa fin de vie d'"éprouvante" n'a jamais caché vouloir décider elle-même du moment où elle allait partir.
En décembre dernier, elle indiquait dans Paris Match vouloir "partir le plus vite et le moins douloureusement possible." Un voeu qu'elle a réitéré en signant une lettre adressée à Emmanuel Macron dans le journal La Tribune à la fin de l'année. Elle, qui refuse de se voir décliner progressivement en attendant la fin, a alerté le président sur l'urgence de la situation et le droit de mourir dans la dignité : "Vous le savez, une grande majorité de gens souhaitent la légalisation de l'euthanasie. Nous comptons tous sur votre empathie et espérons que vous allez permettre aux Français très malades et sans espoir d'aller mieux de faire arrêter leur souffrance quand ils savent qu'il n'y a plus aucun soulagement possible." Un projet de loi est attendu au mois de février.