Six jours par semaine, Frank Leboeuf provoque les fous rires des spectateurs du théâtre Caumartin. L'ex-footballeur, remarquable dans la comédie de boulevard Ma belle-mère, mon ex et moi, a trouvé sa voie après des années difficiles assombries pas une dépression. Épanoui et amoureux, Frank Leboeuf est désormais un homme heureux.
Pourtant, sa carrière de footeux n'a pas toujours été un long fleuve tranquille. Souvent chahuté, raillé, critiqué, Frank Leboeuf a fait fi de toutes les critiques, comme il le raconte à Libération qui lui a consacré un portrait tout en intimité dans son édition du week-end dernier. "Je n'en ai rien à foutre de ce que les gens peuvent dire. J'étais sur le terrain, pas eux", lâche-t-il avec son habituel franc-parler. Et aujourd'hui, ses prestations au théâtre sont appréciées et la critique positive. Sa prestation dans Ma belle-mère, mon ex et moi n'est pas passée inaperçue...
Même s'il garde un pied dans le monde du ballon rond via ses chroniques dans Téléfoot ou sur RMC, le théâtre et la comédie occupent la majeure partie de la vie de Frank Leboeuf. Et pour en arriver là, le champion du monde 98 a pris la direction de Los Angeles et des prestigieux cours de l'Actors Studio. "Là-bas, les stars sont partout, personne ne me connaissait. Un jour, je prenais de l'essence, et un mec m'engueule parce que je n'allais pas assez vite, c'était Sylvester Stallone", raconte-t-il avec le sourire.
À 47 ans, un corps d'athlète qu'il dévoile sur scène, Frank Leboeuf est un homme heureux et comblé. Grâce à "l'amour" qu'il a rencontré en 2011 alors qu'il était de retour en France pour une pièce de théâtre. À l'évocation de Chrislaure Nollet, les yeux de Frank Leboeuf "brillent" : "Elle est très cultivée, s'intéresse à énormément de choses, on débat en permanence, sur la politique par exemple." Et à ses côtés, les difficultés qu'il rencontre pour exercer cette passion qui l'habite depuis son enfance semblent plus simples à affronter : "Ici, je n'ai plus d'agent. Les directeurs de casting voient mon nom, et ils se disent : 'Ah non ! Pas le footballeur !' "
Dans son portrait, Libération aborde également le thème de la famille, pour ce papa de deux grands enfants nés de son union précédente avec Béatrice, à qui il a inculqué "la valeur de l'argent" sans leur en donner. "Ils doivent apprendre à se débrouiller seuls", explique-t-il. Et cela semble marcher puisque Jade et Hugo, tous les deux la vingtaine, sont respectivement sophrologue, mannequin et actrice, et acteur. La boucle est bouclée...
Frank Leboeuf, un portrait à retrouver dans les pages de Libération des 16 et 17 mai 2015