Difficile de dissocier Frédéric Beigbeder des substances illicites, tant leurs noms ont, ensemble, défrayé la chronique. Dans la majorité de ses livres, l'auteur évoque sans pudeur les lignes de cocaïne que ses personnages - souvent inspirés de faits réels - s'offrent ouvertement sur les capots de leurs voitures, garées en pleine rue de Paris. Mais dans le milieu des années 2010, le littéraire, époux de Lara Micheli, a complètement arrêté de céder à ses nombreux démons et il a dit "stop", pour de bon.
La cocaïne coupe toute capacité à conclure sexuellement
Mais qu'est-ce qui a bien pu le décider à arrêter la poudreuse ? Les efforts de sa femme et de ses trois enfants - Chloé, née en 1999, Oona, née en 2015 et Léonard, son petit dernier né en 2017 -, bien sûr, mais aussi le fait que ses performances, au lit, étaient considérablement diminuées par les excès. "Je n'ai jamais compris ceux qui en prenaient pour coucher avec des gens, explique-t-il aux journalistes de L'Obs. La cocaïne donne confiance pour aborder des inconnus mais coupe toute capacité à conclure sexuellement. Même inconvénient avec l'ecstasy : on séduit sans parvenir à bander. Je ne peux pas dénombrer tous les fiascos que j'ai accumulés. Il m'est souvent arrivé de m'excuser au lit pour avoir rendu copie blanche, avant de gober un Stilnox et de me réveiller seul dans une chambre d'hôtel."
Après avoir déménagé sur la côte Atlantique avec femme et enfants, Frédéric Beigbeder a trouvé une nouvelle forme de paix pour combler l'ennui et la vacuité de l'existence. L'écrivain, auteur de 99 francs, Un roman français ou encore récemment Un barrage contre l'Atlantique, se concentre désormais sur d'autres types de satisfactions : le vin de Meursault, les romans, le jardinage... mais pas seulement. "Les trois occupations les plus healthy sont : le sexe, le sexe, le sexe", assure-t-il vigoureusement. Heureusement, la cocaïne a cessé d'affaiblir son organisme...
Retrouvez l'interview intégrale de Frédéric Beigbeder sur le site de L'Obs.