Ça y est, IAM est passé du côté obscur de la force... Discret depuis la sortie de son dernier album, Saison 5, et la parution du DVD issu de la captation de son concert du 14 mars 2008 (pour ses 20 ans) au pied des pyramides de Gizeh, le groupe marseillais revoit un printemps... à feu et à sang.
En cause, les récentes déclarations de Malek Brahimi, alias Freeman, qui avait rejoint en 1988 Akhenaton et Shurik'N en tant que danseur au sein des B Boys Stance, rebaptisés IAM l'année suivante. Si, à l'origine, Freeman s'est distingué par les intermèdes comiques qu'il donnait, avant, peu à peu de devenir un MC (mutation achevée en 2003 sur l'album Revoir un printemps), là, clairement, il n'a plus envie de rire. A présent, il anime des ateliers d'écriture qui le mènent à la rencontre des "minots" des quartiers, tout en peaufinant l'organisation prochaine de son festival de rap à Marseille. Mais pas avant d'avoir réglé ses comptes.
Dans une interview accordée en exclusivité au magazine Orbeat, Freeman, désormais ex-IAM, ne mâche pas ses mots et ne cache pas ses rancoeurs : "le groupe IAM a été, selon moi, un gâchis monumental", lâche-t-il notamment, ciblant tout particulièrement Akhenaton, qui "a, depuis le début, été dans une démarche individualiste". "On pouvait faire des choses extraordinaires, aller encore plus loin, complète-t-il. Dommage que certains du groupe ou de son entourage ne pensaient qu'au profit et à l'argent. Pour cette raison, je n'ai plus rien a voir avec IAM. Je prends l'exemple du DVD d'Iam. On me fait passer pour le guignol de service, à cause de mon vocabulaire et de mes fautes d'orthographe. Je n'ai jamais caché ces faiblesses, et je m'en suis servi pour avancer. Il ne faut pas oublier qu'avant d'être artiste, on est humain. De toute façon, les gens n'écoutent plus que les anciens albums d'IAM. Ils ne se retrouvent plus dans les paroles des nouveaux titres."
Revenant sur le fameux concert égyptien, il ajoute à propos du leader marseillais : "Il rentrait de trois semaines de vacances. Moi et Kephren notamment, on crevait la dalle, financièrement nous n'étions pas au mieux. Et Akhenaton ne trouve rien d'autre à faire que nous raconter ses vacances", balance-t-il... Manifestement frustré de la mise en avant permanente d'Akhenaton, il en remet une couche : "Moi, on a utilisé toutes sortes de combines afin que je m'exprime le moins possible. Notre manager (frère d'Akhenaton, Ndr), n'y était pas pour rien. Le concert en Egypte, l'été dernier, aurait pu être historique, l'un des plus beaux concerts de l'histoire du rap français. Résultat, la seule chose qu'on retient du show, c'est une diffusion pourrie sur les portables SFR. Tout ça pour des gros chèques."
Ça va mieux, maintenant ?