Gérald Darmanin débarrassé d'une énorme épine politique dans le pied ? La juge d'instruction chargée de l'enquête qui le vise pour "viol" a prononcé début septembre la fin des investigations sans le mettre en examen, orientant l'enquête vers un non-lieu.
Comme le précise l'AFP, "il appartient désormais au parquet de Paris de prendre ses réquisitions avant la décision finale de la juge d'instruction." La plaignante Sophie Patterson-Spatz peut formuler des demandes d'actes d'enquête. Nombre de ses souhaits en la matière ont été récemment rejetés par la juge qui mène l'instruction, un rejet confirmé par la cour d'appel de Paris début septembre. Depuis une première plainte de 2017, elle accuse Gérard Darmanin de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance. Une plainte alors classée sans suite par le parquet de Paris car la plaignante ne répond pas aux convocations des enquêteurs
En janvier 2018, une enquête est ouverte suite à une nouvelle plainte Sophie Patterson-Spatz contre le clivant ministre de l'Intérieur. Celle-ci est entendue trois jours plus tard et Gérald Darmanin est lui convoqué en audition libre. Il confirme avoir eu une relation sexuelle avec Sophie Patterson-Spatz, mais selon lui librement consentie et à l'initiative de la plaignante. L'enquête est classée moins d'un mois plus tard pour "absence d'infraction."
En mars 2018, la plaignante dépose plainte avec constitution de partie civile et élargit ses accusations : abus de confiance, extorsion de consentement sexuel, escroquerie au consentement sexuel, viol, harcèlement sexuel. Une juge d'instruction refuse en août suivant de reprendre les investigations, estimant l'enquête préliminaire suffisante pour écarter les accusations. Après de longs démêlés procéduraux, la cour d'appel de Paris la contredit, ordonnant en juin 2020 la reprise des investigations sur cette accusation de viol, estimant que la magistrate instructrice "ne pouvait se fonder uniquement sur les résultats de l'enquête préliminaire" pour rendre un non-lieu.
Depuis l'été 2020, une nouvelle magistrate a pris en main le dossier. C'est elle qui a placé Gérald Darmanin témoin assisté dans ce dossier mi-décembre, avant de confronter le ministre de l'Intérieur et Mme Patterson-Spatz en mars pendant neuf heures. Il a lui porté plainte pour dénonciation calomnieuse.
Gérald Darmanin reste présumé innocent des faits reprochés jusqu'au jugement définitif de l'affaire.