En tant que ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin est sur tous les fronts et face à des situations sensibles. Parfois, l'homme politique peut néanmoins apprécier des moments tout simplement émouvants, comme c'était le cas à Hasnon dans le nord. Il a inauguré dans cette ville l'impasse Adjudant-Chef Moussa-Ouakid tirailleur algérien engagé dans l'armée et grand-père de l'homme politique. Une cérémonie qui a eu lieu le 9 octobre, en présence de l'épouse du ministre, Rose-Marie Devilliers, sa mère Annie, et sa tante Saada, comme le rapporte Paris Match.
"Mon grand-père s'est battu en 1944 pour la France, il a libéré la ville de Saint-Amand-les-Eaux, dans le #Nord avec son régiment de tirailleur algérien. Je suis fier d'inaugurer à Hasnon, la rue qui portera dorénavant le nom de l'adjudant-chef Moussa Ouakid, mon grand-père," a écrit sur Twitter Gérald Darmanin.
Pour cette commémoration, le ministre de l'Intérieur était accompagné de Fabien Roussel, député PCF du Nord, ainsi qu'une dame blonde "qui embrasse le ministre de l'Intérieur sur les cheveux", relate Paris Match. C'est sa mère, ravie de voir son grand garçon de retour chez lui, pour son grand-père maternel, Moussa Ouakid, qui a oeuvré en 1944 à la libération de SaintAmand-les-Eaux.
Dans son discours, Gérald Darmanin le décrit comme un "héros de la famille", "décoré par la République", qui "ne savait ni lire ni écrire français". Il n'a pas eu la chance de le connaître mais fait son récit, emprunt de fierté et d'émotion : "Dans les fêtes de famille, on feuilletait son album, que j'ai gardé. Il y avait des menus de l'Élysée, ses médailles, sa première carte du RPF de 1947. (...) Il était musulman pratiquant, mais extrêmement laïc, sa femme, catholique, leurs enfants ont été baptisés. (...) Chez nous, il n'y avait pas Jésus-Christ au mur, il y avait le Général et mon grand-père, nos deux religions."
Devant la presse, rapporte le magazine, Gérald Darmanin rappelle qu'il a donné comme deuxième prénom à son fils Maximilien, celui de son héros de grand-père Moussa. Il aurait pu lui-même l'avoir sur sa carte d'identité, ses parents avaient hésité avant de pencher pour un dérivé de Fitzgerald, comme JFK que sa mère adorait. Il en profite pour lancer une pique à Eric Zemmour. "On peut comprendre l'idée que plus on s'acculture à une société, plus on choisit des prénoms conformes à la majorité", dit-il dans un premier temps, avant d'ajouter : "Je m'enorgueillis d'avoir une tante qui s'appelle Saada, une autre Martine. C'est ça la France."