L'écrivain français Gérard de Villiers est décédé, jeudi 31 octobre 2013, des suites d'une longue maladie, a annoncé l'avocat de l'illustre auteur de la saga S.A.S., sur Twitter. Il avait 83 ans.
"#SAS le Prince Malko Linge est orphelin : l'écrivain #Gérard de Villiers est décédé hier à Paris à 83 ans des suites d'une longue maladie", a ainsi écrit Eric Morain, avocat et ami de Gérard de Villiers. "Il avait souhaité que son décès soit annoncé comme cela", a précisé à l'AFP Me Morain, qui était son avocat depuis une quinzaine d'années. Gérard de Villiers s'est illustré durant un demi-siècle grâce aux livres d'espionnage S.A.S., lesquels ont mis en scène, dans pas moins de 200 ouvrages, le personnage du prince Malko Linge. Depuis 1965, ses livres sortaient au rythme de quatre à cinq par an avec à chaque fois le même succès, puisqu'un exemplaire s'écoulait en moyenne entre 100 000 et 150 000 copies.
"Il a voyagé dans tous les pays du monde pour écrire ses livres, il partait 15 jours, puis revenait et s'enfermait à nouveau 15 jours pour écrire son nouveau S.A.S. Il est certainement le Français qui a vendu le plus de livres au monde", affirme Eric Morain sur MYTF1News. Ce dernier ajoute : "Il avait un incroyable talent prédictif et était l'ami des services secrets du monde entier, dont il plaçait des messages dans chacun de ses livres." Ses romans sont notamment réputés pour le mélange des genres entre espionnage, sexe et évasion aux quatre coins du monde. Signe que Gérard de Villiers a laissé son empreinte dans le monde littéraire, il a eu droit à un portrait en une du New York Times en janvier 2013. Le dernier ouvrage S.A.S. de l'auteur, intitulé La vengeance du Kremlin, est sorti en octobre 2013.
Récemment, Gérard de Villiers faisait parler de lui à cause d'un cambriolage survenu dans sa villa de Saint-Tropez en avril 2013, ce qui avait particulièrement énervé sa femme Christine de Villiers. Toujours dans la famille, c'est son petit-fils Marc-Antoine Adam de Villiers qui s'illustrait en fin octobre. Ce trentenaire au parcours a priori sans faute était mis en examen et incarcéré pour escroquerie en bande organisée après des révélations sur l'ouverture d'une société par laquelle il appâtait des clients qui confiaient leur argent dans l'espoir d'un rendement de 36 %, lequel n'a jamais pointé le bout de son nez...
Thomas Montet