

Où Gérard Depardieu a-t-il passé les fêtes de Noël ? En Russie évidemment, pays dont il est désormais le citoyen, pour le plus bonheur de son ami Vladimir Poutine. Mais il ne s'est pas contenté de festoyer dans un cadre fastueux. L'acteur français de bientôt 66 ans a rendu visite aux pensionnaires d'une prison pour femmes à Moscou, un établissement réservé à des délinquantes en attente de jugement selon Le Parisien.
Au cours de sa visite, l'acteur a offert ses conseils. Ainsi, selon le directeur de la maison d'arrêt, il leur a parlé de ses erreurs de jeunesse et de la manière dont il était parvenu à redresser la barre, précise le quotidien français. Il a également plaisanté sur la taille des cellules, "plus grandes et mieux aménagées" à ses yeux que celles qu'il avait fréquentées à l'époque.
Il faut dire qu'en matière de délinquance, Gérard Depardieu s'y connaît. Dans son autobiographie Ça s'est fait comme ça, il revient sans tabou sur sa jeunesse notamment, durant laquelle, livré à lui-même, il a enchaîné les bêtises.
Gérard Depardieu a quitté l'école parce qu'on l'avait accusé d'un vol qu'il n'avait pas commis : "Ils ont profité de mon absence pour me le mettre sur le dos - forcément, un pauvre ! La caisse du maître d'école pour son cadeau de fin d'année avait disparu." À 10 ans, il traîne alors déjà dans les rues. Son père, Dédé, ne s'inquiète jamais ("il n'arrive pas déjà à s'occuper de lui-même") et sa maman, Lilette, croule sous les obligations de mère. Un soir, le jeune Gérard rôde dans une fête foraine : "Quand des mecs avec des gueules à la Lino Ventura, des camionneurs, des forains, me proposent de me sucer la b..., je réponds pognon, je dis mon prix. J'ai 10 ans mais j'en fais 15." "La rue ne te laisse rien passer", raconte l'ancien gamin de Châteauroux. Gérard Depardieu devient un petit malfrat ivre de vie. Parmi tous ses larcins, c'est un vol de voiture qui le fait tomber.
Ce sont finalement les mots d'un psychologue en prison qui résonneront à jamais dans sa tête : il lui avait dit qu'il avait des mains de sculpteur. Une phrase qui marquera à jamais celui qui, bien plus tard, incarnera Rodin dans Camille Claudel. Venir à Paris et faire du théâtre le sauveront d'une existence de petit truand sans avenir. Souhaite-t-il désormais transmettre à son tour des choses positives à ces femmes qui se sont égarées ? Il n'en deviendra moralisateur pour autant car l'acteur, qui dévore la vie - parfois au sens propre -, met un point d'honneur à profiter de la vie, parfois avec excès...