La récente polémique suscitée par la sortie du livre Belle et Bête de son ex Marcela Iacub le prouve : Dominique Strauss-Kahn continue d'interroger et de fasciner. Le célèbre psychanalyste Gérard Miller coréalise ainsi avec Anaïs Feuillette un documentaire sur l'ancien directeur du FMI, DSK, l'homme qui voulait tout, que France 3 diffusera mercredi 20 mars à 20h45. A cette occasion, celui qui a récemment consacré un film à son ami Laurent Ruquier a accordé une interview au magazine TV Mag pour parler de l'ancien ténor du Parti socialiste.
Presque deux ans après la fameuse affaire du Sofitel qui a entraîné la chute de DSK, Gérard Miller estime cette histoire "logique". "J'ai eu très vite le sentiment que son désir était plus fort que tout le reste, plus fort notamment que son ambition politique. Ni l'opinion publique ni ses proches n'ont voulu voir que, pendant des années, DSK n'a cessé d'envoyer des messages inconscients, des signaux d'alarme", analyse-t-il, citant comme exemple les "récentes affaires" comme celle du Carlton de Lille.
Pour réaliser ce documentaire qui n'est "en rien" une psychanalyse, Gérard Miller a rencontré les proches de DSK mais ce dernier n'a pas "souhaité" ou ne "pouvait pas" voir le psychanalyste. L'ex-chroniqueur de Vivement dimanche explique avoir souhaité établir certaines vérités peu connues du grand public dans ce film, pour tenter de comprendre l'homme. "Beaucoup de gens l'ignorent, mais, durant plus de vingt ans, DSK s'est fait appeler Dominique Strauss, car le signifiant Kahn est venu se greffer bien plus tard par le biais d'un grand-père adoptif", confie-t-il. Le documentaire raconte en effet selon TV Mag que "Marius, cousin de la famille et grand-père adoptif de DSK, fut l'amant de sa grand-mère Yvonne et que le grand-père Gaston ne pouvait l'ignorer."
Avec franchise, Gérard Miller assume le fait de ne pas avoir fait "d'enquête policière" sur les affaires DSK et dément avoir mis de côté les "victimes". "Je ne minimise pas du tout la gravité des faits et je dis très clairement qu'il ne s'agit pas d'un exemple de donjuanisme", explique-t-il, mettant en avant son amitié avec Tristane Banon, qui lui a "parlé très tôt de sa rencontre tragique avec DSK".
Si Gérard Miller pense comme beaucoup que DSK est plutôt seul et sans "vrais amis", l'ex d'Anne Sinclair serait en passe de remonter la pente. "Quelqu'un qui a dîné récemment avec lui m'a dit l'avoir trouvé combatif, en forme et plein d'humour", raconte-t-il, à l'opposé d'un "homme à terre" comme se définissait DSK lui-même lors de l'audience concernant le livre Belle et Bête. De là à envisager un possible retour en politique ? Gérard Miller le pense, même s'il n'écarte pas une nouvelle chute. "Pourquoi aurait-il changé ?", demande le psychanalyste.
DSK, l'homme qui voulait tout, mercredi 20 mars à 20h45 sur France 3.