Derrière le brouillard (avec Louane), Mais je t'aime (avec Camille Lellouche), Nos plus belles années (avec Kimberose)... l'album Mesdames de Grand Corps Malade regorge de nombreux succès. Le roi du slam tourne cette belle page et poursuit sa très belle aventure musicale avec un nouvel opus sur lequel il a lui seul la vedette. Aucun invité sur Reflets qui sort le 20 octobre prochain.
En pleine promotion, celui dont le vrai nom est Fabien Marsaud, a accordé dimanche 15 octobre une interview à La Tribune Dimanche. Il est évidemment beaucoup question de musique, de cinéma aussi avec son troisième film Monsieur Azanavour, biopic sur Charles Aznavour avec Tahir Rahim dans le rôle du chanteur décédé en 2018 et qui est en cours de finalisation du montage. Lors de cet entretien, il a également été question de société et de sujets d'actualité. Car si Grand Corps Malade habite depuis des années à Paris, ses proches eux sont restés en banlieue.
Lorsque La Tribune Dimanche lui demande son avis sur la crise des banlieues de l'été dernier suite à la mort du jeune Nahel (17 ans) à Nanterre, le chanteur de 46 ans né au Blanc-Mesnil évoque sa vie personnelle. "Je ne vais pas me lancer dans une énième sociologie de l'histoire des banlieues mais la colère existe, elle s'accumule d'année en année tellement ces territoires se sentent, à juste titre, abandonnés", répond-t-il. Grand Corps Malade évoque ensuite le cas de sa femme, Julia Marsaud, à qui il est marié depuis 2018 : "Ma femme travaille à Gennevilliers, où 200 gamins n'ont toujours pas de professeur depuis la rentrée de septembre." Comme l'indique son compte LinkedIn, Julia Marsaud occupe le poste de Directrice Générale des Services à la mairie de Gennevilliers et cela depuis un peu plus de trois ans.
Ces problèmes de recrutement d'enseignants ne touche pas les écoles de la même façon, selon où elles se trouvent. Grand Corps Malade ne le sait que très bien puisqu'il voit la différence avec son fils qui est scolarisé à Paris. Il est le papa de deux garçons âgés de 10 et 13 ans. "Dans l'école de mon fils à Paris, un prof malade, même pour trois jours, il est remplacé. Un exemple parmi tant d'autres de cette inégalité de fait", argumente l'artiste.
Un daron qui fait les devoirs
Dans les pages de Version Femina, Grand Corps Malade évoque un peu plus son rôle de papa, qu'il veut assurer le mieux possible malgré un emploi du temps parfois très chargé et dont il fait sa "priorité". "Mes tournées durent un an et demi parce que je ne veux pas être parti plus de trois jours par semaine. Je suis là toutes les vacances car je ne tiens pas à passer à côté de leur enfance. Je suis un daron qui fait les devoirs avec eux, qui les emmène au foot, au basket, et j'adore ça. Je n'imagine pas être un autre papa", confie-t-il. Un équilibre qui lui réussit très bien !