Dans Rock'N'Roll, Guillaume Canet s'interrogeait avec beaucoup d'autodérision sur sa propre personne. Le chéri de Marion Cotillard y apprenait qu'il n'était très rock, qu'il ne l'avait d'ailleurs jamais vraiment été, et pour l'achever, qu'il avait beaucoup chuté dans la liste des acteurs qu'on aimerait bien se taper. Dans sa quête afin de prouver qu'il est bien plus rock qu'on ne le pense, il croise sur son chemin Johnny Hallyday, filmé dans son propre rôle. Une collaboration qui a donné l'une des meilleures scènes du film et pour Guillaume Canet, bien plus que des souvenirs.
"Johnny, ce qu'il m'a laissé ? Un manque. Parce que c'était quelqu'un que j'appréciais profondément, un incroyable passionné qui, pour moi, reflétait l'amour que l'on peut avoir pour notre métier", confie-t-il dans Madame Figaro. Selon lui, Johnny "n'a jamais vraiment eu conscience de ce qu'il apportait aux gens", ce qui "le rendait unique et génial". La clé de ce statut si particulier, c'est que le rockeur "se remettait tout le temps en question, c'était un éternel recommencement". "Il lui fallait à chaque fois prouver qu'il était le meilleur. On le sentait quand il montait sur scène. Sa façon d'être résume bien le métier dans lequel on évolue : il faut tout le temps être vigilant", estime Guillaume Canet que l'on retrouve bientôt à l'affiche du Grand Bain de Gilles Lellouche et aux côtés de ce dernier dans L'amour est une fête.
Et d'ajouter : "Parce que, quand on commence à avoir la notoriété, le succès, les rôles faciles et tout ce qui va avec, on perd un peu de cette insouciance, de notre conscience, de ce besoin d'exprimer sa passion de la manière la plus forte possible."
Interview à retrouver en intégralité dans Madame Figaro, en kiosques le 7 septembre 2018.