Guillaume Depardieu chante un ''Fast Food'' étonnant, poétique et énervé
Publié le 9 octobre 2013 à 17:41
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Par Nicolas N.
Guillaume Depardieu - Fast Food - premier extrait de l'album "Post Mortem", attendu le 25 novembre 2013.
Guillaume Depardieu - Faisons l'amour - premier extrait de l'album "Post Mortem", attendu le 25 novembre 2013.
Guillaume Depardieu - album "Post Mortem", attendu le 25 novembre 2013.
Guillaume et Julie Depardieu à Paris, le 8 novembre 2002.
Guillaume Depardieu, Marie Trintignant et Chiaria Mastroianni à Paris, le 1er avril 1994.
Guillaume et Julie entourés de leurs parents Elisabeth et Gérard Depardieu, en 2000.
Philippe Katerine et Julie Depardieu à Paris, le 23 janvier 2012.
Guillaume Depardieu et Julie Gayet récompensés des prix Jean Gabin et Romy Schneider à Paris, le 14 mars 1997.
Philippe Katerine et Julie Depardieu à Paris, le 23 janvier 2012.
Philippe Katerine et Julie Depardieu à Paris, le 23 janvier 2012.
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Post Mortem est le titre choisi par Guillaume Depardieu pour son premier album. Triste coïncidence, cette collection de onze chansons ne sort qu'après sa mort le 13 octobre 2008. L'acteur n'avait eu le temps que d'enregistrer les maquettes de ses textes, sur des musiques de François Bernheim, dont s'est emparée sa soeur Julie pour enfin donner vie au disque. Après le bouleversant Faisons l'amour, qui nous permettait de découvrir sa voix et son écriture, voici un deuxième extrait intitulé Fast Food.

Drôle de nom pour une chanson, mais s'il est bien choisi pour dresser un constat désabusé, mais pas résigné, de son époque. Guillaume Depardieu livre un texte à la fois énervé, poétique et ironique quand il chante puis crie cet improbable refrain - "La négation de la mort par le fast food / Quel révolutionnaire Kinder Surprise cette époque va nous fournir". Et l'on est surpris par ce même sens de la mélodie assez singulier qui nous avait frappés sur Faisons l'amour, sans entrave, empreint d'une sacrée liberté. Guillaume Depardieu s'autorise toutes les sorties de route et les coupures de ton pour un résultat à l'efficacité carrément pop sur ce titre. Et le charme de sa voix est aussi dans ses faiblesses, c'est le gros avantage des maquettes : ce qu'elles préservent d'authenticité.

En s'emparant des enregistrements de son frère, Julie Depardieu a voulu réaliser son rêve : enregistrer ce premier album. Alors elle a cherché qui pourrait finaliser les chansons de Guillaume. Après plusieurs tentatives, des découragements, elle trouve en Renaud Letang le talent idéal. Réalisateur d'albums pour des pointures comme Manu Chao, Renaud et Alain Souchon, Letang n'a noyé pas la voix de Guillaume sous un déluge d'instruments, au contraire, il l'a placée en première ligne et discrètement soulignée à l'aide du violoncelliste Vincent Segal et du batteur Vincent Taeger (membre des géniaux Poni Hoax).

Signé sur le petit label Cinq à 7, d'Alan Gac qui n'est autre que le manager de Philippe Katerine, compagnon de Julie Depardieu, l'album Post Mortem est attendu le 25 novembre dans les bacs.

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