Plutôt discrète sur ses maux, Gwendoline Hamon se livre à coeur ouvert sur Instagram, ce mardi 26 janvier 2021. La comédienne de 50 ans couche sur le réseau social sa tristesse d'avoir perdu sa tendre mère, morte d'un cancer de l'utérus après avoir contracté les papillomavirus (HPV).
Gwendoline Hamon publie une photo de sa chère mère, et d'autres clichés de son enfance. "12 ans aujourd'hui ! 12 ans que nous n'avons pas ri ni pleuré ensemble. En pleine campagne avec @imagynasso contre les papillomavirus, saloperie qui a eu raison de ta liberté, de ton humour, de ta singularité, de tes colères et de tes drames mais surtout de ta pétillante joie, je continue de penser à toi, de parler de toi, de te sentir en moi par mille facettes fantasques, Mama, Mamoun, Mamen, Maman... je t'aime #maman", écrit-t-elle. Un joli texte pour rendre hommage à sa mère, décédée en 2009.
Lutter contre les papillomavirus, ça lui tient à coeur. Et les raisons de ce combat coulent de source. Gwendoline Hamon a donc pris le taureau par les cornes et est devenue la marraine de l'association IMAGYN (Initiative des MAlades atteintes de cancers GYNécologiques) qui sensibilise aux cancers gynécologiques.
"Je m'engage auprès de l'association IMAGYN et sa formidable équipe de guerrières, par ce que ma mère est partie très, trop vite, à cinquante-huit ans d'un cancer de l'utérus dû à un HPV, et que je sais, j'ai vu, j'ai vécu, j'ai senti cette maladie de près. Aucune maladie n'est belle, mais celle-là, en plus des douleurs, des protocoles difficiles, de la peur, celle-là génère une honte, un embarras, une gêne parce qu'elle est liée à notre plus profonde intimité", avait déclaré dans un communiqué de l'association l'ex-compagne de Frédéric Diefenthal, avec qui elle a eu Gabriel (16 ans). Et d'appeler les jeunes, hommes et femmes, à se faire dépister dès l'adolescence.
Les papillomavirus, qu'est-ce que c'est ? Il s'agit d'une famille de virus avec une centaine de variantes pouvant entraîner des conséquences de degrés différents, allant de verrues génitales aux cancers, selon le type de papillomavirus. Toutefois, il est important de préciser que plus de 99% des cancers du col de l'utérus surviennent après une infection chronique par papillomavirus
Comment cela s'attrape ? Près de 80% des hommes et femmes contractent un type de papillomavirus au cours de leur existence, par voie sexuelle ou par la main ou la bouche. Mais la contagion n'est pas le plus grave. Entre six et dix-huit mois après l'infection, tout disparait dans la plupart des cas. Certaines fois, le virus reste dans l'organisme et mute, très lentement, au bout de plusieurs années, en cancer du col de l'utérus.
Peut-on y échapper ? La réponse est oui, grâce à un vaccin que les jeunes femmes peuvent effectuer avant d'être sexuellement active. Aussi, afin de réduire l'évolution vers un cancer, il est recommandé d'effectuer régulièrement des frottis, examen permettant de détecter la présence d'HPV et donc de surveiller de près une éventuelle mutation.