Le Ravissement, d'Iris Kaltenbäck, présenté à la 62e Semaine de la critique lors du dernier Festival de Cannes, et à retrouver en salle dès le 11 octobre prochain, est un film dans lequel Hafsia Herzi incarne Lydia. A savoir une sage-femme qui va s'enferrer dans une spirale de mensonges à la naissance du bébé de sa meilleure amie. Un thème qui touche l'actrice puisqu'elle est maman dans la vraie vie.
Celle qui s'est fait connaître en 2007 au cinéma dans La Graine et le Mulet d'Abdellatif Kechiche (long-métrage qui lui a valu plusieurs récompenses dont le prix Marcello-Mastroianni de la Mostera de Venise et le César du meilleur espoir féminin, ndlr), s'est confiée pour Version Feminina sur la façon dont elle éduque son fils. Et notamment sur la manière dont elle appréhende son métier depuis qu'elle est devenue mère :
"Avec lui, je suis très protectrice, très inquiète aussi. Je fais comme je peux, il n'y a pas de mode d'emploi. On pense que c'est facile d'élever un enfant, mais ce n'est pas évident. Mon fils m'a donné beaucoup de force et je suis encore plus engagée qu'avant sur mes projets, car je me dis que je ne laisse pas mon enfant pour rien. Au travail, j'essaie d'être efficace au maximum, puisque ce sont des heures que je ne passe pas avec lui. Sur un plateau, je ne suis pas là pour rigoler. C'est pareil pour l'écriture des scénarios. Avant, je pouvais laisser reposer deux mois et y revenir. Là, je n'ai plus le temps. Je rentabilise à fond mon travail. Ce n'est plus comme avant. (...) J'admire les mamans, car ce n'est vraiment pas simple de travailler et d'être mère."
Ce n'était plus du jeu
A noter que la jolie brune s'est aussi exprimée sur ce qu'elle a retenue de son expérience de mère pour jouer le rôle d'une sage-femme : "Comme je suis mère moi-même depuis deux ans et demi, je disais aux mamans de ne pas se faire de souci, que je savais m'y prendre, quand, par exemple, je tenais leur enfant dans les bras. Lorsqu'elles étaient inquiètes, j'essayais de les rassurer. Là, ce n'était plus du jeu, c'était moi qui leur parlais, pas mon personnage. A un moment, on oublie qu'on est là pour un film. Honnêtement, je trouvais un accouchement tellement violent que si je n'étais pas passée par là avant de tourner ce film, je ne sais pas si j'aurais eu le courage d'avoir un enfant après ! En même temps, ça m'a fait du bien de me rendre compte que ce moment est difficile pour toutes les femmes. Les tabous nous empêchent souvent d'en parler."
De rares confidences de la part de celle qui est également réalisatrice (elle a déjà réalisé deux long-métrages : Tu mérites un amour et Bonne Mère, ndlr).