Helena Noguerra est la soeur de Lio. Elle a 42 ans, un fils de 20 ans mannequin et musicien, et veut adopter un petit Africain. Elle chante, joue au cinéma, écrit des livres, pose nue pour Playboy et réalise des films sur la pornographie.
Pas de doute, Helena Noguerra sait ce qu'elle veut et ce qu'elle pense. Autre possibilité : elle ne respecte aucune règle et n'en fait qu'à sa tête. Tanel, son fils, pencherait plutôt pour cette option : "Quand j'ai fait la une de Playboy, il m'a dit 'Maman, pourquoi as-tu toujours besoin de te mettre à poil ? C'est la honte, avec les copains...' 'Attends, lui ai-je répondu, ta mère a 40 ans et pose dans Playboy, c'est cool !' Je pense qu'il est un peu fier au fond."
Cette sincérité désarmante fait tout le charme de l'interview qu'elle offre à Paris Match. A l'origine, il s'agit de défendre On ne choisit pas sa famille, le premier film de Christian Clavier où Muriel Robin et elle jouent un couple qui souhaite adopter. Elle voulait travailler avec le comédien, et le sujet de l'homoparentalité dans une comédie populaire est un pari qui lui plaît.
Qui plus est, l'actrice n'est pas insensible au sujet de l'adoption : elle a elle-même lancé les démarches pour devenir la mère d'un enfant africain. Un processus long et fastidieux qui rappelle beaucoup de célébrités cherchant la maternité sur un autre continent. Seulement, Helena Noguerra en parle d'une manière très spontanée, décrivant les enfants comme "chiants et cons". Elle n'hésite pas une seconde à revenir sur son expérience de jeune maman immature et la difficulté d'élever son fils, qu'elle voyait davantage comme son petit frère avec qui elle se disputait avec tendresse. Elle demande d'ailleurs au photographe de changer son maquillage pour ne pas ressembler à sa soeur : "Ça m'amuse, je l'adore. Mais ce n'est pas moi."
L'année dernière, Helena Noguerra réalisait Strip Burlesque ou la philosophie du corset et rencontrait des performeuses françaises inspirées par l'effeuillage des Américaines. Pour l'occasion, elle retrouvait Constance de Medina, la co-productrice de son court métrage pornographique Peep show hero sur la sexualité débridée d'une bande de super-héros sans limites. Dans les pages de Paris Match, elle dévoile sans détour sa silhouette impeccable, à la fois naturelle et audacieuse. "Je suis une féministe d'aujourd'hui, qui adore les hommes et le sexe. J'ose espérer que si j'avais été foutue autrement, j'aurais eu la même liberté."
Qu'est-ce qui peut bien effrayer cette femme sublime, parfaitement à l'aise dans son corps, qui n'hésite pas à agrémenter des photos de nu d'une joie de vivre inépuisable ? Probablement la normalité, l'intimité, "parce qu'alors je suis seule face à mes complexes. Plus de mise en scène".
Helena Noguerra pense chaque jour à la mort, la vieillesse, et aux signes du temps qui marquent son corps. Elle évoque la chirurgie esthétique, qui sera peut-être une solution, auquel cas elle préférera se transformer pour devenir une poupée humaine. La solution ? Elle l'a déjà trouvée : "Je suis camée à l'amour." Certainement la plus douce des drogues.
Retrouvez l'intégralité de l'interview et les superbes photos d'Helena quasi nue dans le Paris Match du 3 novembre.