Déjà soixante ans qu'il faut se passer de sa voix. Ou presque. Les chansons d'Edith Piaf passent toujours à la radio et l'artiste est toujours un monument du patrimoine français. Mais elle est décédée le 10 octobre 1963 et le pays n'est plus tout à fait le même. Le 14 octobre 2023, une messe a été organisée en l'église de Saint Jean-Baptiste de Belleville, à Paris, en son honneur, et Sophie Guerrier a donné un concert sur le parvis. Christie Laume Lamboukas et Catherine Glavas Lamboukas, les deux belles-soeurs et héritières d'Edith Piaf, étaient évidemment présentes.
Edith Piaf avait rencontré Théo Saropo en janvier 1962. Ce dernier avait raté son train pour La Frette-sur-Seine et un ami lui avait proposé de passer chez la chanteuse qui organisait une soirée à son domicile, boulevard Lannes. Le coup de foudre fut mutuel et le mariage rapide. Dernier amour d'Edith, Théo Saropo a été choisi comme légataire universel. Un an et demi plus tard, la chanteuse est décédée. C'est son dernier amour qui a d'abord géré le droit moral de la Môme, puis ses parents et désormais ses deux soeurs, Christie et Catherine.
"Les demandes arrivent à notre avocat à Paris, qui nous les soumet. Il ne faut pas croire que nous en avons tous les jours et que nous les acceptons toutes, expliquent-elle dans les colonnes du journal Le Parisien. Nous sommes là pour garder le nom d'Edith très haut, partout. Si c'est valorisant, on accepte. Mais si c'est moche, on dit non. Papa avait refusé qu'elle apparaisse sur une boîte de gâteau, on a dit non à un projet de concert virtuel avec elle en hologramme."
On ne court pas après l'argent
Leurs trois enfants prendront, un jour, la relève. En attendant, Christie et Catherine préfèrent rester floues quant à la somme exacte que leur rapporte le droit moral d'Edith Piaf. "Nous n'avons pas hérité d'elle mais de notre frère. Et il a surtout laissé des dettes, précise-t-il. Pendant des années, les sommes reçues sont allées directement aux impôts, qui sont tombés très fort sur notre frère. Edith avait de l'argent mais aussi autour d'elle beaucoup de vautours qui se sont servis. Théo n'a rien touché, ni nos parents. Aujourd'hui encore, ce n'est pas tant que cela, pas de hauts cachets. En France, nous allons encore recevoir des droits d'auteur pendant 10 ans. Après, ses chansons seront dans le domaine public... Mais on ne court pas après l'argent, on fait très attention à son image."
Retrouvez toutes les informations sur Edith Piaf dans le journal Le Parisien du 14 octobre 2023.