Les avocats de Laeticia Hallyday, d'un côté, de David Hallyday et Laura Smet, de l'autre, se sont retrouvés ce vendredi 30 mars 2018 au tribunal de grande instance de Nanterre. Trois juges des référés étudient l'assignation des aînés de Johnny Hallyday qui réclament un droit de regard sur le dernier album de leur père et le gel de ses avoirs dans le but de contester plus tard son testament. L'audience a débuté à 14h dans une grande agitation et les premiers retours de nos confrères sur place confirment une chose : personne ne se fait de cadeaux !
Comme le relate le Huffington Post, ce 30 mars devait être "une journée 'justice morte' pour les avocats, magistrats et greffiers". Au lieu de la grève générale, l'attention est retenue par une audience qui passionne une grande partie des Français, celle autour de l'héritage de Johnny Hallyday. Christiane Féral-Schuhl, présidente du Conseil national des Barreaux, a interpellé sur Twitter ses confrères appelés à plaider pour Laeticia Hallyday, David Hallyday et Laura Smet : "Appel / rappel aux avocats du procès héritage Johnny Hallyday : en solidarité avec tous les confrères en grève aujourd'hui, pourquoi ne pas demander le renvoi et profiter de la présence massive de la presse pour expliquer les raisons de la colère des avocats ?", a-t-elle écrit sur Twitter.
Si l'audience s'ouvre comme prévu, de nombreux professionnels en grève profitent bien de la présence des grands médias, se plaçant par exemple stratégiquement derrière un journaliste faisant un direct. Des tracts, ironiquement présentés comme le "testament" de Johnny Hallyday, présentent les revendications des grévistes. Il y a beaucoup d'agitation et des duplex (comme celui de France 2) sont perturbés par les grévistes comme le rapportent Margaux Duguet, journaliste de France Info, sur Twitter.
Vers 14h, les grévistes pénètrent dans la salle d'audience et prennent la parole. Toujours selon Margaux Duguet, l'un des avocats de Laura Smet, Me Pierre-Olivier Sur, leur exprime alors son soutien : "Au nom de tous les confrères des deux côtés de la barre, j'exprime notre solidarité pour le mouvement de grève que vous venez d'annoncer." Reconnaissants, les grévistes quittent la salle, l'audience peut débuter. La présidente prévoit qu'elle durera environ quatre heures.
C'est Me Carine Piccio, avocate de David Hallyday, qui ouvre le bal. Elle déroule le nombre de testaments de Johnny Hallyday, notant qu'à chaque nouveau document la part des aînés est réduite. Et Laeticia Hallyday n'est pas épargnée, étant sans cesse appelée par son nom de jeune fille comme pour réduire son importance après plus de vingt ans de vie commune et deux enfants avec Johnny : "Mme Boudou, c'est une sacré communicante et une manipulatrice hors pair. Elle manipule les débats, elle manipule l'opinion publique", assène l'avocate. Elle ne retient pas ses coups : "Je ne veux froisser personne en parlant de 'madame Boubou', mais c'est quand même le seul nom qu'elle ne perdra jamais." Et d'ajouter : "Si elle veut qu'on l'appelle Laeticia Hallyday, c'est peut-être pour entrer en scène." C'est relativement violent... particulièrement quand l'avocate parle du mariage de Jean-Philippe Smet avec sa cinquième épouse....
Le débat a depuis dévié sur l'album du regretté Johnny Hallyday. Était-il bien terminé comme le laisse penser un document de la maison de disques ? À suivre.