En plein été 2017, alors qu'il lutte contre un cancer, Johnny Hallyday trouve la force de remonter sur scène auprès d'Eddy Mitchell et Jacques Dutronc pour la tournée des Vieilles Canailles. Le rockeur de 74 ans est mort quelques mois après, le 5 décembre, et, depuis quelques semaines, la question de l'héritage a déclenché une guerre inattendue entre Laeticia, unique héritière de Johnny, et les deux premiers enfants de son époux, Laura Smet et David Hallyday. Dans Le Parisien, Jacques Dutronc réagit à la polémique.
Comme beaucoup, le père de Thomas Dutronc peine à comprendre le choix de son ami. Dimanche 25 février 2018, Jacques a fait savoir à nos confrères du Parisien le fond de sa pensée : "On ne déshérite pas ses enfants, ça ne se fait pas." Il n'en dira pas plus. Rappelons qu'à la mort de Johnny Hallyday, Dutronc s'était fait tout aussi expéditif : "On a déjà été mort ensemble, mort de rire, de peur, de soif... On s'est bien marré." Et fin 2017, juste avant le décès de son ami, il prévenait de son absence en cas de malheur : "Le courage qu'il a eu, ce mec, pour assurer un mois et demi de tournée. Et il a assuré en plus. Il a une incroyable volonté. Je lui tire mon galure ! Mais, s'il arrive quelque chose, je préfère pleurer dans mon coin, je ne veux pas qu'on me voie. Il y a des professionnels pour ça et je n'en fais pas partie." Ainsi Jacques Dutronc n'était pas à La Madeleine, pas plus qu'à l'enterrement sur l'île de Saint-Barthélemy.
De son côté, Eddy Mitchell a lui aussi fait part de son sentiment. En plus d'être l'ami de Johnny Hallyday, il est le parrain de sa fille Laura Smet, qui a entamé ce combat le 12 février. Lui aussi peine à comprendre : "Je ne comprends pas que l'on puisse déshériter ses enfants. Étant le parrain de Laura, il est normal que je la soutienne", a-t-il déclaré dans un communiqué transmis à l'AFP par son attachée de presse.
Celle que l'on entend beaucoup, c'est Sylvie Vartan, la mère de David Hallyday. Le week-end dernier, dans l'émission de Laurent Delahousse sur France 2, elle disait ne pas y croire : "J'ai beaucoup de mal à croire que l'homme que j'ai connu, aimé follement et que je connais très, très bien, ait pu réécrire son histoire, renier son sang et son histoire en déshéritant et en ne donnant pas le droit moral à ses enfants. Mais que ce soit Johnny Hallyday ou monsieur Dupont, c'est inimaginable cette violence, le reniement d'un père. Je ne le crois pas, je ne crois pas que Johnny ait pu être capable de ça." Dans la même émission, Julien Clerc estimait logique le souci de protéger ses plus jeunes enfants tout en ajoutant que ce n'était "pas une raison pour déshériter les autres".
Dans le concert des déclarations et des opinions, Jean-Claude Camus, ancien producteur historique de Johnny, a plaidé pour Laeticia Hallyday, confiant qu'elle "vit très mal" la situation : "Elle est bien ennuyée ne serait-ce que pour ses deux petites parce qu'elle arrivait un peu à surmonter les choses et à leur donner des sourires. Elle me dit : 'Ecoute pour l'instant je pleure toute la journée.' Mais Laeticia ne pleure pas sur l'héritage, elle pleure sur Johnny. Elle s'est tellement, tellement, tellement donnée. (...) Elle a donné beaucoup d'amour. Alors maintenant, ce que je pourrais conseiller à tout le monde si j'avais mon mot à dire c'est : 'Parlez-vous. Et puis si c'est trop difficile, parlez-vous par le biais de vos avocats'", a-t-il observé.