Dimanche 25 janvier 2018, Sylvie Vartan était l'invitée de Laurent Delahousse sur France 2. La première épouse de Johnny Hallyday (de 1965 à 1980) a parlé de l'affaire autour de l'héritage du chanteur, dont les deux premiers enfants - David Hallyday et Laura Smet - contestent le testament. Après cette interview, l'animateur recevait Julien Clerc dans 20h30 le dimanche et lui a demandé de réagir à son tour. Père de cinq enfants de trois femmes différentes, Julien Clerc se reconnaît dans le parcours de vie de Johnny Hallyday ; pour autant, il ne comprend pas son ultime choix.
L'entretien débute par cette déclaration que faisait Sylvie Vartan plus tôt dans l'émission : "Mais moi, j'ai beaucoup de mal à croire que l'homme que j'ai connu, aimé follement et que je connais très, très bien, ait pu réécrire son histoire, renier son sang et son histoire en déshéritant et en ne donnant pas le droit moral à ses enfants. Mais que ce soit Johnny Hallyday ou monsieur Dupont, c'est inimaginable cette violence, le reniement d'un père. Je ne le crois pas, je ne crois pas que Johnny ait pu être capable de ça."
Julien Clerc accepte de commenter, avec prudence et sincérité : "D'abord, il faut dire que c'est douloureux. C'est la première chose qu'il faut dire. On sait tous que souvent quand un père meurt, malheureusement les familles ne s'entendent pas toujours. Johnny, il est comme moi. Il est un homme qui a eu plusieurs vies et qui a eu des enfants de femmes différentes, enfants qui sont échelonnés en âge." Julien Clerc est en effet le père de cinq enfants : la scénariste Angèle Herry (43 ans) et la réalisatrice Jeanne Herry (39 ans), dont la mère est Miou-Miou ; puis sont nés la chanteuse Vanille (29 ans) et Barnabé (21 ans) de son mariage avec Virginie Coupérie-Eiffel ; enfin, de son amour pour sa dernière épouse, l'écrivain Hélène Grémillon, est issu le petit Léonard (9 ans).
Ça n'est pas une raison pour déshériter les autres
Le chanteur de 70 ans comprend l'inquiétude de Johnny Hallyday pour ses deux plus jeunes enfants, Jade (13 ans) et Joy (9 ans). Mais dans une certaine mesure seulement : "Je crois qu'il est normal, quand on a soi-même un certain âge avec des enfants très jeunes, de penser à eux. De se dire, ils ont plus de chemin à faire dans la vie que ses frères et soeurs. Ça n'est pas une raison pour déshériter les autres. Voilà ce que je crois." Julien Clerc souligne enfin la question délicate du droit moral sur l'oeuvre de Johnny Hallyday qui revient entièrement à Laeticia Hallyday. Selon lui, c'est un sujet à régler de son vivant : "Sur le droit moral, Je pense que c'est quelque chose à faire de son vivant, surtout quand on a beaucoup d'enfants et de les réunir."
En fin d'émission, Julien Clerc a commencé à chanter l'une de ses chansons avant d'être coupé en direct. La chaîne a présenté ses excuses et mis à disposition le live de son invité sur les réseaux sociaux.
Le 6 décembre 2017, quand la France se réveillait en apprenant la mort de Johnny Hallyday, Julien Clerc était déjà en tournée. Le soir-même, de passage à Lyon, il lui rendait hommage en chantant Quelque chose de Tennessee, une superbe chanson écrite pour Johnny Hallyday par Michel Berger en 1985. Ironie de la vie, c'est pour Berger que la regrettée France Gall avait quitté Julien Clerc au début des années 1970. Pour essayer de la reconquérir, Julien Clerc lui avait dédié, sur un texte d'Etienne Roda-Gil, Souffrir par toi n'est pas souffrir...