Isabelle Huppert - 14e festival international du film de Marrakech au Maroc le 6 décembre 2014.© BestImage
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Qui est vraiment Isabelle Adjani ? Elle est devenue une icône, la faute à ses performances dramatiques magnifiques qui lui ont valu cinq César et à son visage, fait d'un teint porcelaine et d'yeux hypnotisants. Enigmatique jusque dans sa vie privée, elle se livre pourtant avec passion sur des sujets parfois très intimes, comme ses relations complexes avec ses parents. Sa nouvelle interview dans Libération en est la preuve, à l'heure où elle joue dans la pièce Kinship au théâtre de Paris. Sa franchise est féroce comme l'indique le journaliste Didier Péron et révèle des moments de sa carrière qui n'avait jamais été présentés sous ce jour-là, notamment sa relation avec une autre reine du cinéma français, Isabelle Huppert ...
Isabelle Adjani remonte dans son passé pour Libération. Elle commence par sa relation avec Warren Beatty : "L'homme qui m'intéressait, ce n'était pas la star qui avait explosé dans Bonnie and Clyde, mais le réalisateur et producteur de Reds [sur John Reed, journaliste communiste couvrant la révolution russe en 1917, précise Libé]." Avec lui, elle a pu croiser... Madonna, puisqu'ils ont été en couple. Elle venait dîner à la maison : "Je me cachais, je ne voulais pas la rencontrer", dit-elle en éclatant de rire. Isabelle Adjani a fréquenté des stars, mais précise qu'elle préférait "traîner avec André Téchiné et Roland Barthes, quand j'avais 19 ans. (...) Je pense aussi à Anne-Marie Rassam [épouse de Claude Berri, elle s'est défenestrée en 1997 de l'appartement de la mère d'Isabelle Adjani] et son frère, le producteur Jean-Pierre Rassam [père de Dimitri Rassam, fils de Carole Bouquet et producteur qui s'est donné la mort en 1985] : ils ont été ma nouvelle famille à mes débuts."
En parlant des Rassam, Isabelle Adjani révèle les conflits qui pouvaient exister dans le milieu du cinéma dans les années 1980. Certes, les connaisseurs étaient au fait des tensions entre les différentes personnalités, mais Isabelle Adjani n'y va pas par quatre chemins : "Si Jean-Pierre Rassam avait dirigé la Gaumont et ne se l'était pas fait piquer par Daniel Toscan du Plantier, le chemin que j'ai suivi aurait été tout autre. (...) Isabelle Huppert, compagne de Toscan du Plantier, écrasait la concurrence. Je suis la première à chanter ses louanges - elle a fait une carrière remarquable - mais la suprématie d'Isabelle Huppert a, dans ces années-là, polarisé le secteur de façon assez mémorable. C'était drôle, je recevais des coups de fil d'autres comédiennes : 'Ah, toi aussi, il t'arrive la même chose ?!'" On imagine que lors du tournage des Soeurs Brontë en 1979 où les deux stars se partagent l'affiche avec la regrettée Marie-France Pisier, l'ambiance ne devait pas être festive.
Libération rappelle toutefois à l'actrice qu'elle avait refusé de jouer dans Loulou de Maurice Pialat, et Isabelle Huppert a repris le rôle : "Et tant mieux, elle a marqué le film d'une empreinte sans pareille. Ce cher Maurice s'est vengé quelques années plus tard. Quand j'ai eu un César pour L'Eté meurtrier, le césar du meilleur espoir a été attribué à Sandrine Bonnaire pour A nos amours, et Pialat avait déclaré, en parlant de moi : 'Elle joue comme un cochon !' [Elle éclate de rire]" Ce qui ne l'empêche pas de dire : "C'est des moments qui me manquent, même les coups bas étaient marrants."
L'intégralité de l'interview est à retrouver dans Libération du 6 décembre ou sur le site Internet
Isabelle Adjani remonte dans son passé pour Libération. Elle commence par sa relation avec Warren Beatty : "L'homme qui m'intéressait, ce n'était pas la star qui avait explosé dans Bonnie and Clyde, mais le réalisateur et producteur de Reds [sur John Reed, journaliste communiste couvrant la révolution russe en 1917, précise Libé]." Avec lui, elle a pu croiser... Madonna, puisqu'ils ont été en couple. Elle venait dîner à la maison : "Je me cachais, je ne voulais pas la rencontrer", dit-elle en éclatant de rire. Isabelle Adjani a fréquenté des stars, mais précise qu'elle préférait "traîner avec André Téchiné et Roland Barthes, quand j'avais 19 ans. (...) Je pense aussi à Anne-Marie Rassam [épouse de Claude Berri, elle s'est défenestrée en 1997 de l'appartement de la mère d'Isabelle Adjani] et son frère, le producteur Jean-Pierre Rassam [père de Dimitri Rassam, fils de Carole Bouquet et producteur qui s'est donné la mort en 1985] : ils ont été ma nouvelle famille à mes débuts."
En parlant des Rassam, Isabelle Adjani révèle les conflits qui pouvaient exister dans le milieu du cinéma dans les années 1980. Certes, les connaisseurs étaient au fait des tensions entre les différentes personnalités, mais Isabelle Adjani n'y va pas par quatre chemins : "Si Jean-Pierre Rassam avait dirigé la Gaumont et ne se l'était pas fait piquer par Daniel Toscan du Plantier, le chemin que j'ai suivi aurait été tout autre. (...) Isabelle Huppert, compagne de Toscan du Plantier, écrasait la concurrence. Je suis la première à chanter ses louanges - elle a fait une carrière remarquable - mais la suprématie d'Isabelle Huppert a, dans ces années-là, polarisé le secteur de façon assez mémorable. C'était drôle, je recevais des coups de fil d'autres comédiennes : 'Ah, toi aussi, il t'arrive la même chose ?!'" On imagine que lors du tournage des Soeurs Brontë en 1979 où les deux stars se partagent l'affiche avec la regrettée Marie-France Pisier, l'ambiance ne devait pas être festive.
Libération rappelle toutefois à l'actrice qu'elle avait refusé de jouer dans Loulou de Maurice Pialat, et Isabelle Huppert a repris le rôle : "Et tant mieux, elle a marqué le film d'une empreinte sans pareille. Ce cher Maurice s'est vengé quelques années plus tard. Quand j'ai eu un César pour L'Eté meurtrier, le césar du meilleur espoir a été attribué à Sandrine Bonnaire pour A nos amours, et Pialat avait déclaré, en parlant de moi : 'Elle joue comme un cochon !' [Elle éclate de rire]" Ce qui ne l'empêche pas de dire : "C'est des moments qui me manquent, même les coups bas étaient marrants."
L'intégralité de l'interview est à retrouver dans Libération du 6 décembre ou sur le site Internet