Isabelle Adjani pose pour l'association Dessine-moi un mouton© Thibaud Artur
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Sous les projecteurs au théâtre pour jouer Kinship, adaptation libre de Phèdre de Racine par Carey Perloff, Isabelle Adjani ouvre de nouveau son coeur aux médias pour défendre son spectacle, son métier et revenir sur des épisodes marquants de sa vie. Chaque entretien est pour elle l'occasion d'éclaircir des choses de sa vie qui sont parfois mal compris ou fantasmés. Elle aurait adoré être la diva qu'on imagine, entourée d'esclaves et choyée mais ce n'est pas le cas. Elle est une femme entière qui affronte la vie avec les moyens du bord, comme elle le raconte dans Le Point.
"Sans tabous" dit l'article consacrée à Isabelle Adjani dans Le Point et c'est vrai, l'actrice aux cinq César se confie avec sincérité, sans fards. Elle avoue encore pleurer lorsqu'elle se rend à la Comédie-Française, établissement qu'elle a dû quitter en 1975 pour le cinéma. Rien que dans la boutique, les larmes montent. En attendant d'y revenir peut-être, elle salue le talent des autres, comme Guillaume Gallienne et Eric Ruf dans Lucrèce Borgia : "Vous faites exactement ce que je devrais être en train de faire", leur a-t-elle dit.
Isabelle Adjani n'a pas voulu de plan de carrière, la vie et ses aléas l'ont entraîné à faire des choix : "J'ai été très attachée, pour ne pas dire alienée, tant qu'elle était vivante, à ma famille. Aujourd'hui, mes ascendants ne sont plus là, mes enfants sont élevés, peut-être que maintenant le cinéma, le théâtre, cela peut devenir toute ma vie..." Des épreuves, elle en a connu comme lorsqu'elle est partie en Suisse s'installer : "Parce qu'il existe une très vieille loi helvétique qui protège les mères, qui empêche les pères de demander la garde, vous pouvez vérifier. Après la naissance de mon deuxième fils, le litige qui m'opposait à son père m'a fait prendre cette décision." L'homme en question est l'acteur Daniel Day-Lewis et leur fils est Gabriel-Kane. Elle a également un fils aîné, Barnabé, avec le directeur de la photographie et réalisateur Bruno Nuytten.
De sa mère, décédée en 2007, Isabelle Adjani parle peu, abordant plus souvent sa relation complexe avec son père. Pour Le Point, elle se livre désormais sur le sujet de sa maman, allemande : "Elle est restée une femme-enfant toute sa vie, elle ne m'a jamais rassurée, je devais la protéger de ce qu'on disait de moi. (...) C'était une femme très traditionaliste, elle ne comprend pas ma vie..." La comédienne pourrait faire un film sur le passé de sa mère : "Elle était mariée, avait deux très jeunes enfants et croyait son mari disparu à la guerre lorsqu'elle a rencontré un homme plus jeune qu'elle, celui qui allait devenir mon père. Elle a décidé de partir avec lui et c'est là que son mari a réapparu ! Ç'a été fou, il était pas question pour mon père de s'en aller sans elle, je crois qu'il a menacé de se tuer ou de les tuer tous, alors elle est partie, elle a laissé ses enfants qui ont ensuite été élevés par une espèce de marâtre. Un roman... (...) Ma mère, mon frère [décédé en 2010] et moi, on partait les voir tous les ans pour l'été. Mais c'était très étrange : là-bas, elle était la mère de ses enfants allemands, et ici, elle était la nôtre."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Le Point du 4 décembre
"Sans tabous" dit l'article consacrée à Isabelle Adjani dans Le Point et c'est vrai, l'actrice aux cinq César se confie avec sincérité, sans fards. Elle avoue encore pleurer lorsqu'elle se rend à la Comédie-Française, établissement qu'elle a dû quitter en 1975 pour le cinéma. Rien que dans la boutique, les larmes montent. En attendant d'y revenir peut-être, elle salue le talent des autres, comme Guillaume Gallienne et Eric Ruf dans Lucrèce Borgia : "Vous faites exactement ce que je devrais être en train de faire", leur a-t-elle dit.
Isabelle Adjani n'a pas voulu de plan de carrière, la vie et ses aléas l'ont entraîné à faire des choix : "J'ai été très attachée, pour ne pas dire alienée, tant qu'elle était vivante, à ma famille. Aujourd'hui, mes ascendants ne sont plus là, mes enfants sont élevés, peut-être que maintenant le cinéma, le théâtre, cela peut devenir toute ma vie..." Des épreuves, elle en a connu comme lorsqu'elle est partie en Suisse s'installer : "Parce qu'il existe une très vieille loi helvétique qui protège les mères, qui empêche les pères de demander la garde, vous pouvez vérifier. Après la naissance de mon deuxième fils, le litige qui m'opposait à son père m'a fait prendre cette décision." L'homme en question est l'acteur Daniel Day-Lewis et leur fils est Gabriel-Kane. Elle a également un fils aîné, Barnabé, avec le directeur de la photographie et réalisateur Bruno Nuytten.
De sa mère, décédée en 2007, Isabelle Adjani parle peu, abordant plus souvent sa relation complexe avec son père. Pour Le Point, elle se livre désormais sur le sujet de sa maman, allemande : "Elle est restée une femme-enfant toute sa vie, elle ne m'a jamais rassurée, je devais la protéger de ce qu'on disait de moi. (...) C'était une femme très traditionaliste, elle ne comprend pas ma vie..." La comédienne pourrait faire un film sur le passé de sa mère : "Elle était mariée, avait deux très jeunes enfants et croyait son mari disparu à la guerre lorsqu'elle a rencontré un homme plus jeune qu'elle, celui qui allait devenir mon père. Elle a décidé de partir avec lui et c'est là que son mari a réapparu ! Ç'a été fou, il était pas question pour mon père de s'en aller sans elle, je crois qu'il a menacé de se tuer ou de les tuer tous, alors elle est partie, elle a laissé ses enfants qui ont ensuite été élevés par une espèce de marâtre. Un roman... (...) Ma mère, mon frère [décédé en 2010] et moi, on partait les voir tous les ans pour l'été. Mais c'était très étrange : là-bas, elle était la mère de ses enfants allemands, et ici, elle était la nôtre."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Le Point du 4 décembre